Israël a déclaré jeudi qu'il continuerait d'agir pour "assurer la sécurité de ses citoyens", en réponse à un appel de la France l'exhortant à "se retirer de la zone tampon" entre forces israéliennes et syriennes sur le plateau du Golan.
Dimanche, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a annoncé après la chute du président syrien, Bachar el-Assad, avoir ordonné à l'armée de "prendre le contrôle" de la zone tampon du Golan, dans le sud-ouest de la Syrie.
"Cette action était nécessaire pour des raisons défensives en raison des menaces posées par les groupes jihadistes opérant près de la frontière, afin d'éviter un scénario similaire à celui du 7 Octobre dans cette zone", écrit jeudi le ministère israélien des Affaires étrangères dans son communiqué, en référence à l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas, en 2023, ayant déclenché la guerre toujours en cours dans la bande de Gaza.
"Il s'agit d'une opération limitée et temporaire", souligne le texte.
Le chef de la diplomatie israélienne, Gideon Saar, a discuté de la question en début de semaine avec (son homologue français) Jean-Noël Barrot. Israël continuera d'agir pour se défendre et assurer la sécurité de ses citoyens si nécessaire", ajoute le ministère.
Israël a conquis une partie du plateau du Golan sur la Syrie lors de la guerre israélo-arabe de 1967. La zone tampon démilitarisée et sous contrôle de l'ONU a été créée à la suite d'un accord de désengagement des forces israéliennes et syriennes en 1974 après la guerre israélo-arabe de 1973. Israël a annexé en 1981 la partie du Golan sous son contrôle.
Mercredi, le ministère des Affaires étrangères français a appelé Israël "à se retirer de la zone" tampon.
"Tout déploiement militaire dans la zone de séparation entre Israël et la Syrie constitue une violation de l'accord sur le désengagement de 1974, qui doit être respecté par ses signataires, Israël et la Syrie", a insisté le Quai d'Orsay.
Avec AFP
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