Corée du Sud: le Parlement destitue le président Yoon Suk Yeol
Une femme tient une pancarte sur laquelle on peut lire « Yoon Suk Yeol... Tu es nul ! Yuck ! » lors d'une manifestation appelant à la destitution du président sud-coréen Yoon Suk Yeol sur une route près de l'Assemblée nationale à Séoul le 14 décembre 2024, avant le second vote de destitution de la loi martiale qui pourrait décider du sort politique de Yoon. © ANTHONY WALLACE / AFP

   

Le Parlement sud-coréen a adopté samedi une motion de destitution contre le président Yoon Suk Yeol, pour sa tentative ratée d'imposer la loi martiale le 3 décembre.

Un total de 204 députés ont voté en faveur de la motion et 85 contre. Trois élus se sont abstenus et huit bulletins ont été déclarés nuls, selon le résultat annoncé par le président de la chambre.

Des dizaines de milliers de manifestants massés à l'extérieur de l'Assemblée nationale en attendant le vote ont explosé de joie à l'annonce du résultat, selon des journalistes de l'AFP sur place.

M. Yoon est désormais suspendu, en attendant que la Cour constitutionnelle valide ou non sa destitution. Elle dispose pour cela de 180 jours. L'intérim sera assuré par le Premier ministre Han Duck-soo.

Si la Cour confirme la destitution, Yoon Suk Yeol deviendra le deuxième président de l'histoire de la Corée du Sud à subir ce sort, après Park Geun-hye en 2017.

Mais il existe aussi un précédent de destitution votée par le Parlement puis invalidée deux mois plus tard par la Cour constitutionnelle: celle de Roh Moo-hyun en 2004.

L'impopulaire président Yoon, 63 ans, avait sidéré la Corée du Sud en imposant dans la nuit du 3 au 4 décembre la loi martiale et en envoyant l'armée au Parlement pour empêcher les députés de s'y réunir.

 

Hieun SHIN, avec AFP

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