Des diplomates arabes appellent à une transition pacifique en Syrie
US Secretary of State Antony Blinken speaks to reporters on the tarmac before his departure from King Hussein International Airport in Jordan's southern Red Sea coastal city of Aqaba on December 12, 2024 ©© ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / POOL / AFP

Les hauts diplomates de huit pays arabes, réunis en Jordanie samedi, ont appelé à une transition pacifique en Syrie avec le soutien de l'ONU et de la Ligue arabe après la chute du régime de Bachar el-Assad.

Dans une déclaration finale à l'issue des discussions qui se sont tenues dans le port jordanien d'Aqaba, sur la mer Rouge, les ministres des Affaires étrangères de Jordanie, d'Irak, d'Arabie saoudite, d'Égypte, du Liban, des Émirats arabes unis, de Bahreïn et du Qatar ont déclaré qu'ils étaient convenus de “soutenir un processus de transition pacifique” en Syrie, “dans lequel toutes les forces politiques et sociales sont représentées”.

Le gouvernement syrien de transition mis en place par les forces rebelles a insisté sur le fait que les droits de tous les Syriens seraient protégés, de même que l'État de droit.

Les ministres des Affaires étrangères, réunis à Aqaba en présence du chef de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, ont déclaré que le processus politique en Syrie devrait être soutenu par “les Nations unies et la Ligue arabe, conformément aux principes de la résolution 2254 du Conseil de sécurité” de 2015, qui établit une feuille de route pour un règlement négocié.

Les diplomates arabes ont également déclaré qu'ils soutenaient un régime transitoire accepté par les Syriens, qui permettrait “un système politique correspondant aux aspirations de toutes les composantes du peuple syrien, par le biais d'élections libres et équitables supervisées par les Nations unies”.

Ils ont également mis en garde contre “toute discrimination ethnique, sectaire ou religieuse” et ont appelé à “la justice et l'égalité pour tous les citoyens”.

Dans leur déclaration, les ministres ont déclaré que les institutions de l'État devaient être préservées pour empêcher la Syrie de “sombrer dans le chaos”. Ils ont également appelé à renforcer les “efforts conjoints de lutte contre le terrorisme [...], qui constitue une menace pour la Syrie et pour la sécurité de la région et du monde”.

Ils ont condamné “l'incursion d'Israël dans la zone tampon avec la Syrie”, exigeant “le retrait des forces israéliennes” du territoire syrien.

Ils ont également dénoncé les frappes aériennes israéliennes sur la Syrie, qui ont visé ces derniers jours des équipements militaires clés dans tout le pays.

Outre la réunion des ministres arabes, la Jordanie accueillait également le secrétaire d'État américain Antony Blinken, le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan et de hauts responsables de l'Union européenne et des Nations unies pour des discussions sur la Syrie samedi.

Avec AFP

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