Le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy a annoncé lundi que Londres avait envoyé une délégation officielle pour rencontrer les nouvelles autorités intérimaires en Syrie, dirigées par le groupe islamiste radical HTC, après la chute de Bachar el-Assad.
"Je peux confirmer aujourd'hui que nous avons envoyé une délégation de hauts responsables britanniques à Damas pour une réunion avec les nouvelles autorités syriennes intérimaires et des membres de groupes de la société civile", a déclaré le chef de la diplomatie lors d'une conférence de presse à Londres.
David Lammy a également indiqué que le Royaume-Uni soutiendrait "un processus politique transitoire inclusif, mené par la Syrie et qui lui appartiendra".
Après 50 ans de règne sans partage du clan Assad, les nouvelles autorités s'emploient à rassurer les capitales étrangères, qui prennent peu à peu contact avec leurs dirigeants, dont Abou Mohammad al-Joulani, le chef de HTC, qui se fait désormais appeler par son vrai nom, Ahmad al-Chareh.
Les États-Unis avaient samedi annoncé avoir établi un "contact direct" avec HTC.
Dimanche, le chef de la diplomatie britannique avait à son tour annoncé que le Royaume-Uni avait des "contacts diplomatiques" avec ce groupe.
HTC "reste une organisation terroriste interdite (au Royaume-Uni), mais nous pouvons avoir des contacts diplomatiques, donc nous avons des contacts diplomatiques", avait-il déclaré, afin d'assurer notamment la mise en place d'un "gouvernement représentatif" et la sécurisation des stocks d'armes chimiques en Syrie.
Londres a aussi annoncé débloquer 50 millions de livres (60,1 millions d'euros) pour aider les "Syriens les plus vulnérables" en Syrie, au Liban et en Jordanie.
Avec AFP
Commentaires