Les Bourses mondiales ont reculé mardi, avant le début de la très attendue réunion monétaire de la Banque centrale américaine (Fed).
Wall Street a ouvert dans le rouge: vers 14h50 GMT, le Dow Jones perdait 0,53%, l'indice élargi S&P 500 0,38% et le Nasdaq 0,37%.
Les regards sont tournés vers la banque centrale américaine, la Fed, qui se réunit mardi et mercredi.
À l'issue de cette réunion, l'institution monétaire devrait "annoncer une baisse supplémentaire de 0,25 point de pourcentage", selon Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote Bank, alignée sur le consensus.
Or, plusieurs données publiées la semaine dernière incitent à la prudence, l'inflation et les prix à la production ayant rebondi aux États-Unis en novembre.
À cela se sont ajoutés mardi des chiffres de la consommation, meilleurs qu'attendus en novembre, porté par une période de Black Friday record, montrant la résilience de l'économie américaine et donc un moindre besoin de baisse de taux.
Les ventes au détail se sont élevées à 724,6 milliards de dollars en novembre, soit 0,7% de plus qu'au cours du mois précédent, contre 0,5% attendu par le consensus publié par briefing.com.
Les commentaires de Jerome Powell, le président de la Fed, seront particulièrement scrutés avant l'arrivée de Donald Trump au pouvoir en janvier, synonyme d'incertitude pour l'économie.
Dans ce contexte, le rendement des emprunts d'État américains à 10 ans se hissait à 4,40% vers 14h50 GMT, au même niveau que la veille.
En Europe, vers 12h50 GMT, le CAC 40 était à l'équilibre (+0,09%), Francfort reculait de 0,21%.
Les Bourses doivent composer avec "l'effondrement" des gouvernements français et allemands, observe John Plassard, spécialiste de l'investissement pour Mirabaud.
La Banque de France a abaissé lundi sa prévision de croissance française pour 2025, prévoyant désormais une croissance du PIB de 0,9% en 2025, contre 1,2% précédemment.
En Allemagne, Olaf Scholz a perdu lundi le vote de confiance des députés, conduisant la première économie européenne à des élections législatives le 23 février.
De plus, le moral des entrepreneurs allemand a reculé en novembre, au plus bas depuis mai 2020, selon l'Institut Ifo mardi.
L'indice boursier londonien FTSE 100 reculait lui de 0,69%, après la publication d'indicateurs d'emploi britannique qui ont "dépassé les attentes", observe Patrick Munnelly, analyste chez Tickmill Group.
Ces chiffres pèsent sur la perspective de baisse des taux directeurs espérée par les marchés --la Banque centrale britannique se réunit jeudi.
Le taux d'intérêt à dix ans britannique grimpait à 4.51%, contre 4,44% la veille dans ce contexte.
Le dollar canadien au plus bas
Le dollar canadien continue de baisser après la démission de la vice-Première ministre du pays lundi, en conflit ouvert au sujet de l'orientation de la politique budgétaire face à un possible renforcement des taxes douanières vers les États-Unis.
Vers 14h50 GMT, la devise canadienne reculait de 0,38% face au billet vert, à 1,4297 dollar canadien, peu après être tombée à un plus bas depuis avril 2020, à 1,4291 dollar canadien.
Le dollar américain, lui, restait stable (+0,05%) par rapport à l'euro, à 1,0506 dollar pour un euro.
Pétrole en repli
Les cours du pétrole étaient en recul à cause d'une relance poussive de l'économie chinoise: le baril de WTI se dépréciait de 1,03% à 69,98 dollars et celui de Brent de la mer du Nord perdait 0,94% à 73,21 dollars.
Le bitcoin poursuivait sa course aux records et se négociait vers 14h50 GMT à 107.879 dollars.
Nucera voit vert
Le spécialiste de l'électrolyse pour produire de l'hydrogène vert, Thyssenkrupp Nucera (+15,08% à 14H50 GMT), a enregistré un bénéfice net de 11 millions d'euros pour l'exercice décalé clos fin septembre, contre 24 millions l'année précédente et malgré une perte opérationnelle (Ebit) de 14 millions d'euros, plus que compensée par des revenus d'intérêts élevés.
Avec AFP
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