L'armée turque "poursuivra" ses préparatifs à la frontière turco-syrienne jusqu'à ce que les combattants kurdes du Nord syrien "déposent les armes", a affirmé jeudi le ministère turc de la Défense.
"La menace contre nos frontières (...) persiste. Nos préparatifs et nos mesures dans le cadre de notre lutte contre le terrorisme se poursuivront jusqu'à ce que l'organisation terroriste PKK/YPG dépose les armes et que ses combattants étrangers quittent la Syrie", a déclaré à la presse turque un porte-parole du ministère, Zeki Akturk.
"Nous pensons que la nouvelle administration syrienne et l'Armée nationale syrienne (une faction proturque, NDLR), ainsi que le peuple syrien, libéreront les régions occupées", a-t-il ajouté en visant le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et les Unités de protection du peuple kurde (YPG), considérées comme une extension du PKK par Ankara.
Groupe armé classé terroriste par Ankara et ses alliés occidentaux, le PKK mène depuis 1984 une guérilla contre l'État turc, qui cherche à éloigner le plus possible les combattants kurdes de son territoire et de ses frontières.
Selon des observateurs, Ankara et des groupes proturcs menacent de lancer un assaut sur Kobané, une ville syrienne tenue par des forces dirigées par des combattants kurdes, à la frontière turque.
Entre 2016 et 2019, la Turquie, membre de l'Otan, a mené trois opérations d'envergure dans le nord de la Syrie, visant à la fois l'EI et les YPG.
La Turquie, qui occupe, depuis ces opérations terrestres, des zones du territoire syrien, y dispose toujours de 16.000 à 18.000 soldats, a affirmé mardi Ömer Çelik, le porte-parole du parti islamo-conservateur AKP du président Recep Tayyip Erdogan.
Avec AFP
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