Des diplomates américains en Syrie pour rencontrer les nouveaux dirigeants
Des Kurdes syriens brandissent des drapeaux de l'époque de l'indépendance lors d'une manifestation de soutien aux Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par les États-Unis et dirigées par les Kurdes, dans la ville de Qamishli, dans le nord-est du pays, le 19 décembre 2024.

   

Des diplomates américains sont arrivés en Syrie  pour rencontrer les nouvelles autorités syriennes, dominées par des islamistes radicaux, avec pour objectif de les pousser à favoriser l'unité après 13 ans de guerre civile, a indiqué le département d'État. La délégation américaine est arrivée vendredi au siège du chef de la coalition qui a pris le pouvoir en Syrie, dans un grand hôtel de la capitale, pour le premier contact entre Washington et les nouvelles autorités, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Il s'agit de la première mission diplomatique formelle dépêchée à Damas depuis le début de la guerre civile sanglante qui a éclaté en 2011 et a connu un spectaculaire rebondissement avec la chute le 8 décembre de Bachar el-Assad, en fuite en Russie.

Les émissaires américains vont rencontrer des représentants de Hayat Tahrir al-Cham (HTC), une organisation classée comme terroriste par Washington, et de la société civile pour discuter "de leur vision de l'avenir de leur pays et de la manière dont les États-Unis peuvent les soutenir", a indiqué un porte-parole du département d'État.

La délégation comprend Barbara Leaf, la responsable du Moyen-Orient au sein de la diplomatie américaine et Daniel Rubinstein, un diplomate spécialiste du monde arabe qui est désormais chargé des contacts avec la Syrie, a précisé la même source.

Egalement présent: Roger Carstens, chargé de collecter des indices sur les Américains portés disparus en Syrie comme le journaliste Austin Tice, kidnappé en août 2012.

Les États-Unis prennent ainsi la suite de la France, dont le drapeau flotte désormais sur l'ambassade fermée en 2012, l'Allemagne, le Royaume-Uni et l'ONU qui ont envoyé des émissaires afin de nouer des contacts avec les autorités de transition, dont les premiers pas au pouvoir sont observés avec prudence.

La chute de Bachar el-Assad a été accueillie par des scènes de liesse, près de 14 ans après le début de la guerre civile déclenchée en 2011 par la répression de manifestations prodémocratie, qui a fait un demi-million de morts et provoqué la fuite à l'étranger de six millions de personnes.

Bien que méfiants, les Occidentaux cherchent à établir des liens avec le nouveau pouvoir, conscients du risque de fragmentation du pays et de résurgence du groupe jihadiste État islamique, qui n'a jamais été totalement éradiqué de Syrie.

Avec AFP

 

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