Le pape François condamne de nouveau \
En raison du froid, la prière de l'Angélus du pape François est diffusée en direct sur les écrans de la place Saint-Pierre au Vatican, le 22 décembre 2024. ©Alberto PIZZOLI/AFP

Le pape François a de nouveau condamné dimanche "la cruauté" des frappes israéliennes contre Gaza, après l'avoir fait samedi et en dépit des protestations de la diplomatie israélienne qui l'a accusé d'avoir "deux poids, deux mesures".

"C'est avec douleur que je pense à Gaza, à tant de cruauté, aux enfants mitraillés, aux bombardements d'écoles et d'hôpitaux. Combien de cruauté", a-t-il dit à l'issue de la prière dominicale de l'Angélus.

Samedi dans la matinée, le pape François s'était déjà ému de la mort de sept enfants de la même famille à Gaza, annoncée la veille par la Défense civile.

"Hier (vendredi), des enfants ont été bombardés. C'est de la cruauté, ce n'est pas la guerre. Je tiens à le dire parce que cela me touche au cœur", avait-il dit devant des membres du gouvernement du Saint-Siège, provoquant une réaction irritée d'Israël.

"Les remarques du pape sont particulièrement décevantes, car elles sont déconnectées du contexte réel et factuel de la lutte d'Israël contre le terrorisme jihadiste", avait réagi samedi soir le ministère israélien des Affaires étrangères dans un communiqué.

"Les critiques devraient être uniquement adressées aux terroristes, pas à la démocratie qui se défend face à eux. Il faut en finir avec le deux poids, deux mesures, et la mise à l'index de l'État hébreu et de son peuple", a-t-il ajouté.

"La cruauté, ce sont les terroristes qui se cachent derrière des enfants tout en essayant d'assassiner des enfants israéliens", a poursuivi la diplomatie israélienne.

"La cruauté, ce sont les terroristes qui gardent 100 personnes en otage pendant 442 jours, dont un bébé et des enfants, et les maltraitent", a-t-elle insisté. "Malheureusement, le pape a décidé d'ignorer tout ça."

Plus de 45 000 Palestiniens ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles dans le territoire palestinien, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé de Gaza, jugées fiables par l'ONU.

Avec AFP

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