C'est essentiellement une séance de pointage qui va prendre place jeudi matin au Parlement, où les chances de succès des présidentiables et les alliances qui pourraient être formées avant le "vrai" jour J devraient être évaluées.
La séance parlementaire de jeudi matin n’aboutira certainement pas à l’élection d'un nouveau président de la République, à en croire les échos parvenus depuis mardi matin à Ici Beyrouth. Convoquée ce jour-là par le président de la Chambre Nabih Berry, la réunion aura pour seul but de recenser les tendances politiques de chaque groupe parlementaire et de faire circuler certains noms au sein de l’hémicycle pour tester les intentions de vote des uns et des autres. Une véritable séance de pointage prendra donc place au Parlement afin d’évaluer les chances de succès des présidentiables, parmi ceux dont les noms circulent avec insistance depuis quelque temps, et les éventuelles alliances qui pourraient être formées avant le "vrai" jour J.
Les parlementaires avaient été pris au dépourvu par Nabih Berry, qui les avait soudainement convoqués à la séance deux jours plus tôt, les forçant ainsi à intensifier leurs efforts de coordination et à peaufiner leurs stratégies de vote avant demain 11h.
"Le tandem Amal-Hezbollah et le bloc présidé par Tony Frangié voteront pour le chef des Marada, Sleiman Frangié", a expliqué une source informée à Ici Beyrouth. "Le Parti socialiste progressiste, les Forces libanaises, les Kataëb, le bloc du Renouveau et certains sunnites voteront pour le député Michel Moawad. Les 13 députés du Changement accorderont leurs voix à l’ancien député Salah Honein. Quelques députés indépendants donneront leurs voix à l’ancien ministre de l’Intérieur, Ziad Baroud, et le Courant patriotique libre votera blanc", a-t-elle ajouté.
"Au stade actuel, les déclarations au sujet des intentions de vote sont à prendre avec des pincettes, puisque la donne pourrait très facilement changer demain, dépendamment du résultat des concertations menées dans la soirée par les factions politiques", nous a confié un élu de l’opposition. D’ailleurs, le vice-président des FL Georges Adwan et le chef des Kataëb Samy Gemayel ont chacun déclaré mercredi en début de soirée qu’ils poursuivaient leurs efforts "pour unir l’opposition et la rallier autour d’un même candidat, détenteur des qualités nécessaires pour sauver le pays", après le sexennat désastreux du président sortant Michel Aoun.
Il ne demeure plus qu’à savoir quels seront les éventuels scénarios qui se présenteront à la Chambre demain après la fin de la séance, au cas où aucun candidat ne réunirait la majorité requise des voix, conformément à l'article 49 de la Constitution. Celui-ci stipule que "le président de la République est élu, au premier tour au scrutin secret à la majorité des deux tiers des suffrages par la Chambre des députés". Il faudra scruter si la séance sera levée, auquel cas "la majorité absolue suffira aux tours suivants", pour l'élection d'un nouveau chef de l'État, conformément au même article. Ou si, au contraire, Nabih Berry la maintiendra ouverte, comme cela avait été le cas en 2016 avant l'élection du président actuel: une option qui fait l'objet d'un débat et de nombreuses interprétations des textes de la Constitution.
[email protected]
@tyliahelou
La séance parlementaire de jeudi matin n’aboutira certainement pas à l’élection d'un nouveau président de la République, à en croire les échos parvenus depuis mardi matin à Ici Beyrouth. Convoquée ce jour-là par le président de la Chambre Nabih Berry, la réunion aura pour seul but de recenser les tendances politiques de chaque groupe parlementaire et de faire circuler certains noms au sein de l’hémicycle pour tester les intentions de vote des uns et des autres. Une véritable séance de pointage prendra donc place au Parlement afin d’évaluer les chances de succès des présidentiables, parmi ceux dont les noms circulent avec insistance depuis quelque temps, et les éventuelles alliances qui pourraient être formées avant le "vrai" jour J.
Les parlementaires avaient été pris au dépourvu par Nabih Berry, qui les avait soudainement convoqués à la séance deux jours plus tôt, les forçant ainsi à intensifier leurs efforts de coordination et à peaufiner leurs stratégies de vote avant demain 11h.
"Le tandem Amal-Hezbollah et le bloc présidé par Tony Frangié voteront pour le chef des Marada, Sleiman Frangié", a expliqué une source informée à Ici Beyrouth. "Le Parti socialiste progressiste, les Forces libanaises, les Kataëb, le bloc du Renouveau et certains sunnites voteront pour le député Michel Moawad. Les 13 députés du Changement accorderont leurs voix à l’ancien député Salah Honein. Quelques députés indépendants donneront leurs voix à l’ancien ministre de l’Intérieur, Ziad Baroud, et le Courant patriotique libre votera blanc", a-t-elle ajouté.
"Au stade actuel, les déclarations au sujet des intentions de vote sont à prendre avec des pincettes, puisque la donne pourrait très facilement changer demain, dépendamment du résultat des concertations menées dans la soirée par les factions politiques", nous a confié un élu de l’opposition. D’ailleurs, le vice-président des FL Georges Adwan et le chef des Kataëb Samy Gemayel ont chacun déclaré mercredi en début de soirée qu’ils poursuivaient leurs efforts "pour unir l’opposition et la rallier autour d’un même candidat, détenteur des qualités nécessaires pour sauver le pays", après le sexennat désastreux du président sortant Michel Aoun.
Il ne demeure plus qu’à savoir quels seront les éventuels scénarios qui se présenteront à la Chambre demain après la fin de la séance, au cas où aucun candidat ne réunirait la majorité requise des voix, conformément à l'article 49 de la Constitution. Celui-ci stipule que "le président de la République est élu, au premier tour au scrutin secret à la majorité des deux tiers des suffrages par la Chambre des députés". Il faudra scruter si la séance sera levée, auquel cas "la majorité absolue suffira aux tours suivants", pour l'élection d'un nouveau chef de l'État, conformément au même article. Ou si, au contraire, Nabih Berry la maintiendra ouverte, comme cela avait été le cas en 2016 avant l'élection du président actuel: une option qui fait l'objet d'un débat et de nombreuses interprétations des textes de la Constitution.
[email protected]
@tyliahelou
Lire aussi
Commentaires