Explosion d'une Tesla à Las Vegas: le suspect, un militaire aux motivations \
Des enquêteurs photographient un Tesla Cybertruck qui a explosé devant le hall de l'hôtel du président élu Donald Trump, le 1er janvier 2025, à Las Vegas. ©Wade Vandervort / AFP

Le suspect retrouvé mort dans le Cybertruck Tesla qui a explosé mercredi devant l'hôtel Trump de Las Vegas s'est suicidé, ont affirmé jeudi les autorités américaines, précisant que les motivations de cet acte restaient, pour l'heure, "inconnues".

"Nous avons découvert, grâce au bureau du médecin légiste, que l'individu avait été blessé par balle à la tête avant l'explosion du véhicule", a déclaré le shérif de Las Vegas, Kevin McMahill, lors d'une conférence de presse.

"Matthew Livelsberger, 37 ans, originaire de Colora Springs, dans le Colorado, a été identifié comme le conducteur du véhicule dans l'enquête sur l'explosion", a, un peu plus tard, affirmé la police de cette ville du sud-ouest des Etats-Unis, sur son compte X.

Citant le bureau du "Coroner" (médecin légiste), elle précise qu'il s'est suicidé.

"Son corps brûlé est méconnaissable", a expliqué M. McMahill, affirmant à ce moment-là ne pas pouvoir confirmer "à 100%" que ce militaire était l'individu retrouvé à l'intérieur du Cybertruck, dans l'attente d'analyses ADN.

Des images diffusées sur les réseaux sociaux avaient montré mercredi un véhicule électrique Cybertruck gris, garé devant l'entrée de l'hôtel où le nom "Trump" s'affiche en grand, exploser dans un énorme nuage de fumée. La déflagration a également fait sept blessés légers.

"Les motivations du suspect demeurent inconnues à ce stade. (...) Nous ne disposons pas d'informations qui nous permettent d'affirmer avec certitude ou de suggérer que c'était motivé par une idéologie particulière", a déclaré, lors de la même conférence de presse, Spencer Evans, agent spécial du FBI.

Les autorités ont retrouvé des papiers d'identité au nom de ce militaire sur place.

Membre des forces spéciales 

Matthew Alan Livelsberger est un membre des forces spéciales de l'armée américaine, qui était en "permission approuvée au moment de sa mort", a déclaré un porte-parole du Pentagone dans un communiqué.

Selon ce porte-parole, M. Livelsberger, militaire décoré, s'était engagé en 2006 et avait servi dans l'armée jusqu'en 2011, avant de rejoindre la Garde nationale puis l'armée de réserve, et enfin d'intégrer les forces spéciales en 2012.

Dans le Cybertruck Tesla loué, les autorités ont retrouvé "deux armes de poing semi-automatiques", achetées "légalement" le 30 décembre 2024 par M. Livelsberger, a complété Kenny Cooper, de l'agence fédérale ATF, en charge notamment des questions d'armes à feu.

Une des armes a été retrouvée au pied du corps de l'individu présent dans le véhicule, selon les autorités.

Patron de Tesla, Elon Musk est un allié du président élu Donald Trump, qui l'a chargé d'une mission extra-gouvernementale de dérégulation et de réduction de la dépense publique dans son futur gouvernement.

L'explosion est survenue quelques heures après une attaque à la voiture-bélier à la Nouvelle-Orléans, dans laquelle 14 personnes ont été tuées et une trentaine blessées.

Le suspect de cette attaque est un ancien militaire américain dénommé Shamsud-Din Jabbar. Il avait proclamé dans plusieurs vidéos son soutien au groupe Etat islamique (EI) et avait également affirmé avoir rejoint l'organisation jihadiste, selon la police fédérale.

Le FBI a affirmé jeudi qu'il n'existait pas de "lien irréfutable" entre les deux événements.

Il n'y a pas d'information indiquant à l'heure actuelle une connexion entre le suspect de l'explosion de Las Vegas, Matthew Alan Livelsberger, et une "organisation terroriste dans le monde", a en outre précisé l'agent Spencer Evans.

Interrogé pour savoir s'il pouvait désigner cet acte comme étant une "mission suicide", le shérif McMahill a répondu: "Je n'ai pas de problèmes à le qualifier de suicide considérant l'explosion qui s'est produite immédiatement après".

La veille, ce policier avait indiqué que l'arrière du véhicule Tesla contenait des bidons d'essence et de "gros mortiers de feux d'artifice". Il avait estimé que la structure du Cybertruck avait "permis de limiter les dégâts".

Par Wade VANDERVORT, AFP

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