Une semaine avant la date prévue pour la présidentielle, le 9 janvier, les députés de l’opposition ont tenu une réunion de coordination au siège du Renouveau (Tajaddod) à Sin el-Fil.
À l’ordre du jour des discussions, une évaluation des perspectives de l’élection d’un nouveau chef de l’État, à cette date, ainsi que les candidatures en lice.
S’ils ne se sont pas prononcés en faveur d’un candidat déterminé, -sachant que nombreux parmi eux soutiendraient le commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, jugé favori, à la magistrature suprême- les députés de l’opposition ont en revanche défini les critères sur base desquels ils choisiraient le prochain locataire de Baabda. Des critères qui ne peuvent faire l’objet d’aucune concession, a fait savoir le député Waddah Sadek, qui s’exprimait au nom du groupe, après la réunion. “La nécessité d’avoir un président ne signifie pas que nous pouvons accepter l’élection d’un chef de l’État qui siègera pendant six ans alors qu’il n’est pas doté des qualités qui lui permettront d’accomplir les missions qui s’imposent” du fait des circonstances particulières dans le pays.
Pour les députés de l’opposition, le nouveau président doit être capable de “redonner ses lettres de noblesse à la Constitution et au règne de la loi, rétablir le pouvoir de décision sur tout ce qui engage le sort du pays, limiter les armes aux forces officielles, mettre en œuvre les résolutions et les accords internationaux, lancer les réformes requises pour régler les conséquences de l’effondrement financier et économique, reconstruire l'économie libanaise légale et corriger les relations avec les pays arabes et internationaux”.
“Nous nous sommes entendus sur des mesures nécessaires pour en finir avec le style et les méthodes de gestion du pays, en vigueur depuis des années, et obtenir l’application de la Constitution et de l’accord de Taëf, ainsi que la dynamisation des institutions”, a poursuivi M. Sadek.
Il convient de préciser que ce sont des députés indépendants, des Forces libanaises, des Kataëb et de la Coalition du changement qui se sont retrouvés autour de Michel Moawad, chef de Tajaddod.
Il est vrai que le PSP ne fait pas partie de ce groupe, mais ses positions au sujet de la présidentielle se recoupent avec celles de l’opposition, pour ce qui a trait aux critères de base dans le choix d’un nouveau président.
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