La cheffe de la diplomatie allemande a averti vendredi les nouveaux dirigeants de la Syrie que l'Europe ne financerait pas la mise en place d'institutions islamistes dans le pays.
“L'Europe apportera son soutien, mais elle ne financera pas de nouvelles structures islamistes”, a prévenu Annalena Baerbock, en visite à Damas avec son homologue français, où elle a rencontré le nouveau dirigeant syrien, Ahmad el-Chareh, au palais présidentiel.
Ahmad el-Chareh est le chef du groupe islamiste radical Hay’at Tahrir el-Cham (HTC), qui conduisait la coalition ayant pris le contrôle de la capitale Damas le 8 décembre.
HTC, ancienne branche syrienne d'Al-Qaïda, affirme avoir rompu avec le jihadisme, mais reste classée comme organisation "terroriste" par plusieurs capitales occidentales, notamment Washington.
La ministre allemande des Affaires étrangères a également insisté sur la place et les droits des femmes dans la future Syrie.
“Il est désormais nécessaire d'instaurer un dialogue politique incluant tous les groupes ethniques et religieux, et particulièrement les femmes”, a-t-elle déclaré.
“Elles doivent toutes être impliquées dans le processus constitutionnel et dans le futur gouvernement syrien, car, surtout dans cette région, nous savons que les droits des femmes sont un indicateur clé d'une société qui montre son attachement à la liberté individuelle”, a-t-elle ajouté.
“Nous l'avons clairement fait savoir aux responsables ici, à Damas, aujourd'hui. Il était important de savoir qu'ils l'avaient compris”, a-t-elle conclu.
Avec AFP
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