L'euro et la livre rattrapent lundi une partie de leurs pertes de la semaine dernière, avant la publication dans les prochains jours d'une série d'indicateurs notamment sur l'inflation en zone euro et l'emploi américain.
Vers 10H45 GMT (11H45 à Paris), l'euro reprenait 0,32% au billet vert, à 1,0342 dollar, et la devise britannique regagnait 0,41%, à 1,2475 dollar.
L'euro "connait un rebond technique face au dollar", après être tombé jeudi dernier à son niveau le plus faible depuis novembre 2022, "en raison des inquiétudes concernant les perspectives économiques de l'Europe et de l'optimisme entourant l'économie américaine", résume John Plassard, de Mirabaud.
L'analyste souligne que "les marchés se préparent au retour de Donald Trump à la Maison-Blanche", le président élu américain envisageant de renforcer les droits de douane sur les importations européennes vers les États-Unis.
Ses politiques sont susceptibles de doper l'inflation américaine, ce qui pourrait ralentir le processus d'assouplissement monétaire de la Réserve fédérale (Fed).
Selon Stephen Innes, analyste chez SPI AM, "à l'approche du jour de l'investiture" de Donald Trump le 20 janvier, "l'anticipation des tarifs douaniers pourrait exercer une pression à la baisse sur l'euro et le yuan".
Un indice d'inflation régional allemand, de la région de Hesse, est ressorti plus fort qu'attendu lundi pour le mois de décembre, alors que les investisseurs attendent l'inflation nationale allemande plus tard dans la séance.
La première estimation de l'inflation en zone euro en décembre est, elle, prévue mardi.
Les acteurs du marché restent dans l'attente du rapport mensuel d'ADP sur les créations d'emplois dans le secteur privé aux États-Unis pour décembre au programme de mercredi, le même jour que le compte-rendu de la dernière réunion monétaire de la Fed de décembre.
Le rapport sur l'emploi américain du ministère du Travail sur les créations de postes en décembre, qui comprend les chiffres du chômage, est, lui, escompté vendredi.
Le marché surveille également la situation au Canada où, sous pression au sein de son Parti libéral, le Premier ministre canadien Justin Trudeau pourrait démissionner dès lundi, selon les médias.
M. Trudeau est fragilisé politiquement depuis la démission surprise de la vice-Première ministre Chrystia Freeland qui était en désaccord sur sa façon de gérer la guerre économique qui se profile avec les États-Unis.
Avec AFP
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