Si “l'arrogance précède la ruine et l'orgueil précède la chute”, l’écroulement militaire et organisationnel du Hezbollah ne semble pas avoir eu raison de ses illusions guerrières et de celles de ses parrains. La formation pro-iranienne et Téhéran s’évertuent, depuis notamment le cessez-le-feu du 27 novembre, à crier victoire et à (r)assurer que les capacités militaires du Hezb restent presque intactes. Mardi, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Aragchi, s’est dit fier des capacités de cette formation qui “a pu rapidement se rétablir”. Il a poussé le délire jusqu’à avancer que c’est le Hezb qui a “mis fin aux attaques israéliennes (contre ses positions) et forcé l’État hébreu à conclure l’accord sur le cessez-le-feu”.
À cela, il a ajouté: “Les ennemis se trompent s’ils croient que les coups portés contre la résistance l’affaibliront. C’est plutôt le contraire, puisqu’elle en sortira renforcée.” Une phrase qui ne cesse d’être répétée depuis le 27 novembre par l’axe iranien, qui croit sans doute qu’à force de la prononcer, elle pourrait devenir une réalité. Et de marteler que cette résistance est “toujours fortement présente dans la région” et que “c’est la guerre médiatique et psychologique, à laquelle ont recours les ennemis pour la déstabiliser, qui a affaibli l’armée syrienne”. Mais là, il a au moins reconnu que le régime de Bachar el-Assad a perdu sa puissance.
De son côté, le porte-parole du Corps des gardiens de la révolution (CGRI), Ali Mohammad Naeini, a annoncé que le CGRI allait doubler le nombre de manœuvres militaires cette année. Il a aussi indiqué que ces opérations seront d’envergure avec “un recours à une plus grande variété d’armes et une participation élargie de multiples brigades”.
“Cette décision intervient dans un contexte de tensions accrues avec Israël au vu des nouvelles menaces auxquelles le CGRI est confronté”, a-t-il souligné. Il a également expliqué qu’environ trente exercices terrestres, aériens et maritimes ont été entamés dans six provinces iraniennes.
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