Si j’étais président… de la République!
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Bon! D’accord, ce que vous allez lire a un air de déjà vu et entendu, mais on tente l’exercice.

Moi président, j’expliquerais au Hezbollah qu’il a perdu la guerre et que pour survivre politiquement il doit rendre ses armes. Sinon, il les rendra par la force et il n’y aura pas un centime pour la reconstruction. 

Moi président, une fois les armes rendues, je ferais le tour des capitales mondiales pour renforcer l’armée libanaise, seule garante que le pays ne connaîtra pas une guerre tous les 15 ans.

Moi président, j’offrirais un visage ouvert, paisible et amical du Liban aux pays potentiellement donateurs pour qu’ils nous aident à effacer les traces de guerres insensées, en offrant des garanties que l’argent n’ira pas gonfler les portefeuilles des politiciens.

Moi président, je respecterais l’accord de trêve de 1949 avec Israël pour que, plus jamais, le Liban ne soit un terrain de mort au service de puissances hégémoniques comme l’Iran. 

Moi président, je nettoierais l’administration et les services publics de tous les parasites qui bloquent leur fonctionnement et empêchent les citoyens d’avoir accès aux services minimaux.

Moi président, je mettrais derrière les barreaux tous les criminels qui ont saccagé l’environnement d’un des plus beaux pays du monde depuis des décennies.

Moi président, j’encouragerais l’établissement de relations basées sur le respect mutuel avec la Syrie nouvelle en restant vigilant sur la présence devenue injustifiée de plus de deux millions de “réfugiés” au Liban. Le premier dossier serait celui des prisonniers libanais disparus dans l’enfer des Assad. Le second serait le retour programmé des Syriens dans leur pays. N’en déplaise à certaines ONG émanant de pays européens qui, sous couvert humanitaire, déversent des centaines de millions de dollars pour les “fixer” au Liban par crainte d’un afflux en Europe.

Moi président, je mettrais un terme à toutes les tentatives vicieuses et opaques visant à dépouiller les Libanais de leurs dépôts et à détruire les banques existantes pour en créer de nouvelles à répartir entre “copains”. 

Moi président, je modifierais cette loi ridicule qui empêche les Libanaises mariées à des étrangers de donner la nationalité à leurs enfants.

Moi président, je ferais tout pour convoquer de nouvelles élections législatives pour avoir un Parlement à l’image du nouveau spectre politique mondial et représentatif d’un peuple qui a assez souffert.

Moi président, j’implorerais les enfants de la diaspora qui se sentent, à raison, abandonnés par le Liban, de donner une nouvelle chance à ce pays et de mettre leurs immenses talents à son service.

Moi président, je me rendrais compte de l’immensité de la tâche et me mettrais à implorer le ciel de m’aider.

Dieu merci je ne serai pas président, je ne suis même pas maronite!!!

 

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