Les Libanais et la communauté internationale, notamment les pays du quintette, ont les yeux rivés sur la composition du gouvernement que le Premier ministre désigné, Nawaf Salam, doit former, une fois les consultations parlementaires non contraignantes terminées.
De sources politiques, on indique que cette échéance s’inscrit dans le prolongement de la dynamique régionale et internationale qui a débouché sur l’élection du général Joseph Aoun à la présidence de la République et à la nomination de Nawaf Salam comme Premier ministre.
Quant à teneur de la Déclaration ministérielle, elle sera inspirée du discours d’investiture du président Aoun et de celui que M. Salam a prononcé lorsqu’il a été désigné, lundi, pour former le gouvernement.
Selon ces sources, la composition du gouvernement et le choix des ministres doivent faire écho à l’élan positif généré par la présidentielle et la désignation du Premier ministre. En d’autres termes, il est pratiquement impossible de reproduire les modèles passés, ces “gouvernements d’union nationale”, qui étaient en fait la formule trouvée pour le partage de parts et pour le blocage.
De mêmes sources, on indique que le Premier ministre désigné est déterminé à appliquer à la lettre le principe de séparation des pouvoirs. Cela permettrait au Parlement d’accorder sa confiance au gouvernement non pas parce que les forces politiques à la Chambre y sont représentées, mais sur base de la Déclaration ministérielle.
L’évaluation de la performance du gouvernement évoluera de la sorte, positivement ou négativement, au Parlement en fonction de son respect des engagements qu’il aura pris dans sa Déclaration ministérielle.
Dans cet ordre d’idées, deux options sont avancées pour la composition de l’équipe Salam. La première se rapporte à un gouvernement entièrement composé de technocrates, quitte à ce qu’ils soient proches de parties politiques déterminées. L’important est qu’ils soient hautement qualifiés pour gérer les portefeuilles qui leur seront confiés, suivant le principe de la personne convenable au poste convenable.
La seconde consiste en un gouvernement qui regroupera une coalition faite d’hommes politiques et de technocrates, ce qui entraînera l’émergence d’une majorité et d’une minorité au Parlement. Le travail gouvernemental sera minutieusement scruté par les deux, sachant que la majorité et la minorité parlementaires pourraient changer au cas où un groupe politique au sein du Cabinet déciderait de s’en retirer.
À en croire les mêmes sources, Nawaf Salam est fermement opposé à la nomination de députés au sein de son gouvernement, parce qu’il est hostile au cumul des fonctions de député et de ministre. Il minimise l’importance de tout le bruit autour de la Mithakiya, c’est-à-dire la conformité à l’esprit du Pacte national au niveau du respect de la parité, parce qu’il considère qu’aucun gouvernement ne peut voir le jour sans les composantes libanaises. Pour lui, il n’est cependant pas nécessaire que ces composantes soient affiliées à des partis ou des formations politiques déterminées.
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