Le président Aoun salue le cessez-le-feu à Gaza et reçoit une invitation officielle du Qatar
Le président Aoun a reçu, jeudi matin, au palais de Baabda, le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi. ©Ici Beyrouth

Le président de la République libanaise, le général Joseph Aoun, s’est dit satisfait de l’éventuelle conclusion d’un accord de cessez-le-feu à Gaza, saluant les efforts internationaux pour mettre fin aux hostilités.

Le président Aoun a souligné que “la mise en œuvre de cet accord dépendra de l’engagement réel d’Israël, qui devra être suivi de près par les pays parrains du processus ainsi que par les Nations unies”. Il a rappelé que, “par le passé, Israël avait souvent échappé à ses obligations internationales et fait fi des résolutions onusiennes, une attitude notamment observée au sud du Liban, comme en témoignent les violations récurrentes du cessez-le-feu dans cette région”.

Le nouveau chef de l’État a réaffirmé “le droit des Palestiniens à la création d’un État souverain, conformément aux résolutions internationales”, indiquant que “l’accord sur le cessez-le-feu devrait permettre le retour des Palestiniens dans leurs foyers”. Il a, dans ce contexte, mis en exergue la “nécessité de commencer rapidement la reconstruction de cette bande de territoire ravagée par des mois de violence”.

De son côté, le ministère libanais des Affaires étrangères (AE) a mis l’accent sur “l’importance de la consolidation de cet accord”. Dans un communiqué publié jeudi, le ministre sortant des AE, Abdallah Bou Habib, a appelé la communauté internationale à “déployer ses efforts pour parvenir à une solution juste et globale à la question palestinienne, basée sur l’Initiative de paix arabe de 2002 et la solution à deux États”.

Les visiteurs se succèdent au palais de Baabda

En marge des consultations parlementaires, le président Aoun a reçu, jeudi matin, au palais de Baabda, le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi. Après la réunion, M. Safadi a déclaré: “Nous soutenons le Liban et son armée dans leur nouvelle mission, visant à garantir la sécurité, la stabilité et le repositionnement du pays sur la scène régionale et internationale”. Il a, dans ce contexte, insisté sur la nécessité pour Israël “de mettre en œuvre le cessez-le-feu au Liban et de mettre fin aux violations”.

De plus, il a mentionné que des discussions étaient en cours concernant un éventuel approvisionnement en électricité au Liban par la Jordanie.

Le président Aoun s’est aussi entretenu avec l’ambassadeur du Qatar au Liban, Saoud ben Abdel Rahmane ben Fayçal al-Thani, qui lui a présenté ses félicitations pour son élection à la tête de l’État. L’ambassadeur a remis au président un message de l’émir du Qatar, le cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, dans lequel il a invité le chef de l’État à effectuer une visite officielle au Qatar, dans le but de “renforcer les liens entre les deux pays et d’explorer les moyens de coopération dans divers domaines”.

Le président Aoun a également rencontré le cheikh Akl druze Sami Abi el-Mona, qui a lancé un appel à tous les Libanais, sans exception, les incitant à “contribuer activement à la reconstruction du pays et à la réinstauration de la confiance”. Il a souligné “la nécessité de renforcer l’esprit de coopération pour bâtir un État fort”.

Par ailleurs, le gouverneur par intérim de la Banque centrale du Liban (BDL), Wassim Mansouri, a fait état d’une amélioration de la situation financière au Liban.
“Les réserves de devises étrangères ont augmenté depuis l'élection du président de la République”, a indiqué M. Mansouri au terme de sa rencontre avec le nouveau chef de l’État, jeudi après-midi.

Il a aussi estimé que l’élection de Joseph Aoun a permis de redonner l’envie aux étrangers de “renouer avec le Liban”, notant que l’injection de dollars dans le pays devrait ainsi permettre d’améliorer la situation économique.

M. Mansouri a assuré que la politique de la BDL est “de maintenir le prix de la livre libanaise sans intervenir sur le marché”. À cet égard, il a expliqué que “depuis le 1er août dernier, la Banque centrale se limite à vendre des livres libanaises exclusivement via le secteur bancaire”, et que “la stabilité monétaire est liée au contrôle de la masse monétaire en coordination avec le gouvernement libanais”.

 

 

Commentaires
  • Aucun commentaire