Syrie: le Qatar va aider à \
Cette photo distribuée par l'Agence de presse arabe syrienne (SANA) montre le nouveau dirigeant syrien, Ahmed el-Chareh (à droite), accueillant le Premier ministre qatari, Cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim al-Thani, à Damas le 16 janvier 2025. ©SANA / AFP

Le Premier ministre qatari a annoncé à Damas que son pays allait fournir le soutien technique nécessaire à la "réhabilitation" des infrastructures en Syrie, ravagée par près de 14 ans de guerre.

"L'État du Qatar tend la main à nos frères syriens pour un partenariat futur (…)", a déclaré Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani lors d'une conférence de presse, à l'issue d'une rencontre avec le nouveau dirigeant syrien, Ahmad el-Chareh.

Le Qatar a été le deuxième pays, après la Turquie, à rouvrir son ambassade à Damas, au lendemain de la fuite d'Assad à Moscou.

"Nous fournirons le soutien technique nécessaire pour réhabiliter les infrastructures essentielles et apporter notre aide au secteur de l'électricité", a-t-il ajouté, promettant "200 mégawatts d'énergie à la Syrie, avec une augmentation progressive de la production".

La décision prise la semaine dernière par les États-Unis de lever temporairement certaines sanctions imposées à la Syrie afin de faciliter l'accès aux services de base a ouvert la voie à des financements étrangers.

Ainsi, la compagnie nationale d'électricité syrienne a annoncé la semaine dernière que le Qatar et la Turquie allaient envoyer deux navires produisant de l'électricité pour améliorer l'alimentation en énergie du pays, où le courant n'est assuré que quelques heures par jour.

Contrairement à d'autres pays arabes ces dernières années, le Qatar, qui soutenait l'opposition pendant la guerre en Syrie, n'a pas rétabli de relations diplomatiques avec le pouvoir d'Assad.

Selon une source diplomatique, Doha pourrait également financer une hausse des salaires du secteur public décidée par la nouvelle administration syrienne.

Les nouvelles autorités, confrontées à d'immenses défis pour reconstruire le pays dévasté, demandent la levée des sanctions occidentales qui étaient imposées à la Syrie d'Assad.

Lors de la conférence de presse, le Premier ministre a en outre demandé à Israël de se retirer "immédiatement" de la zone tampon avec la Syrie, qu'il a occupée après la chute d'Assad.

M. Chareh avait dénoncé mi-décembre l'intrusion des forces israéliennes, affirmant toutefois que la Syrie était trop "épuisée" par la guerre pour s'engager dans un nouveau conflit.

Jeudi, il a dit qu'il comptait sur le "soutien" de Doha pour obtenir le retrait israélien.

Le Qatar est l'un des trois médiateurs, aux côtés des États-Unis et de l'Égypte, engagés dans les négociations ayant abouti à un cessez-le-feu à Gaza.

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