Syrie: combats meurtriers entre forces de sécurité et hommes armés près de Homs
Des membres de la première promotion de 800 diplômés des forces de sécurité générale de Syrie, sous la nouvelle administration du pays, s'entraînent lors d'une cérémonie de remise de diplômes au siège de l'académie de police à Damas, le 14 janvier 2025. ©Photo by Bakr Alkasem / AFP

Des combats ont opposé mardi les forces de sécurité à des hommes armés dans la province de Homs dans le centre de la Syrie, faisant six morts, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Les forces de sécurité ont lancé une "vaste opération de ratissage dans le village de Ghor al-Gharbiya, dans l'ouest de Homs, contre les dernières milices soutenant" le président déchu Bachar al-Assad, a indiqué l'agence de presse officielle Sana.

L'opération vise "des trafiquants de drogue, des contrebandiers et ce qui reste des milices d'Assad qui ont refusé de rendre les armes", a ajouté Sana en citant une source de sécurité.

Un "dépôt d'armes et de munitions appartenant au régime déchu" y a été trouvé, a-t-elle poursuivi, en faisant état de  violents affrontements.

Selon l'OSDH, les combats ont fait six morts dans ce village majoritairement peuplé de chiites, et proche de la frontière libanaise. Des chars y ont été déployés.

Le directeur de l'ONG, Rami Abdel Rahmane, a indiqué à l'AFP que ce village "abritait des groupes locaux proches du Hezbollah libanais, qui ont quitté la région après la chute du régime" Assad le 8 décembre.

Le Hezbollah avait soutenu militairement le pouvoir Assad pendant le conflit en Syrie déclenché en 2011 par la répression sanglante de manifestations prodémocratie.

D'après l’OSDH, des "dizaines de personnes" ont été arrêtées pendant l'opération, "certaines n'ayant pas régularisé leur situation" dans les centres mis en place par les nouvelles autorités à cette fin.

De nombreuses personnes ont été arrêtées ces dernières semaines dans le cadre des opérations sécuritaires contre des "miliciens" fidèles à M. Assad, chassé du pouvoir par une coalition menée par des islamistes à la suite d'une offensive éclair.

Des témoins et des ONG ont rapporté des violations, telles que des saisies de maisons ou des exécutions sommaires.

Les nouvelles autorités à Damas tentent de rassurer les minorités qui craignent d'être marginalisées.

 

Avec AFP

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