Le CCLC appelle à la fin du contrôle iranien des armes pour un soutien mondial au Liban
Quelles conditions pour le déblocage du soutien international au Liban? ©CCLC

Le Comité de coordination libano-canadien (CCLC) a insisté sur la nécessité de mettre fin au contrôle iranien des armes, une condition sine qua non pour débloquer le soutien mondial au Liban.

À l’issue d’une table ronde qui s’est tenue le 22 janvier dernier à l’initiative de la ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, et à laquelle ont participé les membres du CCLC, ces derniers ont mis l’accent sur “l'optimisme canadien par rapport aux développements au Liban”. “Il existe une satisfaction internationale et canadienne à l'égard de l'élection du général Joseph Aoun en tant que président de la République et de la nomination du juge Nawaf Salam au poste de Premier ministre”, ont écrit les membres du CCLC dans un communiqué publié lundi. “Les participants à la table ronde ont exprimé ce sentiment et attendent avec impatience un soutien mondial accru pour le changement et la reconstruction du pays, une opportunité inédite depuis des décennies”, peut-on lire dans le texte. “Nous appelons le peuple libanais à saisir cette opportunité internationale cruciale et exhortons tous les citoyens libanais, quelles que soient leur appartenance sectaire ou leurs croyances, à s’unir comme piliers de la construction d’un État juste et légal”, a lancé le CCLC. À cela, il a ajouté: “Le Liban ne doit plus être la proie des ambitions régionales ni un champ de bataille pour les guerres des autres. Le temps des discours creux est révolu. Il est maintenant temps d'agir.”

Soutien canadien continu

Le CCLC a, dans ce contexte, rappelé que le Canada, qui préside actuellement le G7, continue de soutenir les Forces armées libanaises (FAL) et de leur apporter son assistance. Les pays donateurs sont également prêts, comme rapporté par le communiqué, à fournir un total de 11 milliards de dollars au Liban. Cela dépend cependant “de la mise en œuvre par le nouveau gouvernement libanais de réformes économiques et politiques, telles qu'exigées par la communauté internationale”. De plus, “cette assistance est conditionnée à la mise en œuvre complète de la résolution 1701 et au transfert de toutes les armes sous l'autorité de l'armée et des forces de sécurité libanaises”, signale le CCLC dans son communiqué.

Pointant du doigt le Hezbollah dont les tactiques visent à retarder la reddition rapide de ses armes à l'armée libanaise et à entraver le retrait israélien et, par conséquent, le début de la reconstruction, le CCLC a demandé au Canada de faciliter les discussions multilatérales nécessaires à la construction de l'État, à la sécurité des frontières, à l'aide humanitaire et au retour sécurisé des personnes déplacées.

Lors de la réunion, le CCLC a rappelé aux responsables canadiens le traité E101529 signé en 1999, qui promeut et protège les investissements. “Ce traité, ainsi que le droit international, devrait servir de base à toute discussion bilatérale sur la reconstruction afin de garantir que les Canadiens puissent récupérer leurs dépôts détenus dans les banques libanaises”, a conclu le comité.

 

 

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