Le secrétaire d'État américain Marco Rubio a élargi mardi les exemptions prévues dans le cadre d'un gel général de l'aide étrangère des États-Unis, en assurant que des aides d'urgence en matière d'abris ou de médicaments continueraient à être financées.
Dès son entrée en fonction la semaine dernière, le président Donald Trump a ordonné une pause de 90 jours afin de réexaminer l'aide fournie par les États-Unis, le plus grand donateur au monde en termes de dollars.
M. Rubio a ensuite gelé la quasi-totalité des fonds, tout en prévoyant des dérogations pour l'aide alimentaire d'urgence ainsi que pour l'assistance militaire à Israël et à l'Égypte.
Dans une circulaire publiée mardi, à la suite du tollé soulevé par les organisations humanitaires, M. Rubio a précisé que d'autres formes d'"aide humanitaire", outre l'aide alimentaire, seraient également exemptées pendant la période de réexamen.
L'aide humanitaire est définie comme "les médicaments essentiels à la survie, les services médicaux, la nourriture, les abris et l'aide à la subsistance", a écrit M. Rubio dans cette note, dont le contenu a été confirmé à l'AFP.
La porte-parole du département d'État, Tammy Bruce, a déclaré sur X que "les besoins urgents sont satisfaits".
"Des dérogations générales sont en place pour l'aide alimentaire d'urgence et d'autres formes d'aide humanitaire d'urgence", a-t-elle dit.
"Un processus de dérogation existe pour les articles non couverts par les dérogations préexistantes", a ajouté la porte-parole.
Mardi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit que "de nombreux projets" humanitaires en Ukraine étaient à l'arrêt à cause du gel de l'aide américaine, et que Kiev allait apporter des financements alternatifs.
L'objectif affiché par l'administration Trump est de se débarrasser des financements et des programmes "flagrants" qui ne correspondent pas aux priorités présidentielles.
Plus tôt dans la journée, la Maison Blanche avait justifié la pause décidée par le président Trump dans l'aide étrangère des États-Unis en citant en exemple le financement de préservatifs pour la bande de Gaza.
Mme Bruce a aussi pointé du doigt les efforts liés à l'assistance en matière de changement climatique et de genre.
"Le mandat du peuple américain était clair: nous devons nous recentrer sur les intérêts nationaux américains", a-t-elle dit.
Des ONG et élus démocrates ont exprimé leur inquiétude quant aux conséquences potentiellement désastreuses de ce gel pour l'aide humanitaire, ainsi que le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.
Avec AFP
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