Ortagus: Le Hezbollah ne devrait pas participer pas au gouvernement
Morgan Ortagus rencontre le président Joseph Aoun à Baabda. ©Al-Markazia

L’adjointe de l'envoyé spécial américain pour le Moyen-Orient, Morgan Ortagus, a déclaré que le Hezbollah ne participera en aucun cas au nouveau gouvernement libanais que le Premier ministre désigné, Nawaf Salam, tente de former.

“Le Hezbollah a été vaincu par Israël et nous lui en sommes reconnaissants”, a-t-elle martelé à l’issue de sa rencontre vendredi matin avec le président de la République, Joseph Aoun, au palais de Baabda. Et Mme Ortagus de signaler que les États-Unis “continueront d’œuvrer pour mettre fin à l’influence du Hezbollah au Liban”, appelant ainsi à son désarmement.

Elle a, par ailleurs, suggéré que le Liban devrait se tourner vers une stratégie qui lui permettrait d’attirer les investissements sur son territoire plutôt que d’être toujours dans l’attente d’aides financières.

Dans un autre registre, Mme Ortagus a transmis au président de la République les félicitations de son homologue américain Donald Trump et ses vœux de succès, réitérant le soutien des États-Unis au Liban et aux Libanais. Elle a, dans ce contexte, fait part de l’enthousiasme de la communauté libanaise aux États-Unis quant à l'avenir du Liban, notamment après l’élection du général Joseph Aoun à la tête de l’État.

De son côté, le président Aoun a relié la stabilité permanente au Liban-Sud au retrait total des Israéliens des territoires où ils se sont déployés pendant la guerre. De même, il a insisté sur la mise en œuvre pleine et intégrale de la résolution 1701 et des dispositions de l’accord de cessez-le-feu décrété le 27 novembre dernier pour mettre fin aux hostilités. Il a également mis l’accent sur la coopération établie avec les forces internationales, dans le but d’assurer la stabilité dans la région et de restaurer progressivement les zones libérées pour lesquelles un plan global de reconstruction devrait être élaboré.

M. Aoun a, dans ce sens, indiqué que l’armée libanaise est prête à se déployer dans les villages et les villes d'où les forces israéliennes se retireront, à condition que le repli se fasse avant la date limite du 18 février.

Se penchant sur la question de la formation du gouvernement, le président a déclaré que les “consultations pour ce faire sont presque terminées”, précisant que le nouveau Cabinet devra être capable de répondre aux aspirations des Libanais, selon ce qui a figuré dans son discours d’investiture.

Succédant à Amos Hochstein, l’envoyée américaine, qui s’est vu confier le dossier libanais par le président Donald Trump, est arrivée à Beyrouth dans la nuit de jeudi à vendredi. Sa visite comprendra des entretiens avec plusieurs responsables libanais ainsi qu’une tournée dans la région du Liban-Sud. Ses multiples rencontres devraient, en principe, porter sur la formation du gouvernement, le retrait des forces israéliennes ainsi que la mise en œuvre du cessez-le-feu et des résolutions internationales, notamment la 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU.

Selon des sources de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) rapportées par la chaîne locale MTV, Mme Ortagus ne présidera pas une réunion du comité de supervision chargé de veiller à l’application de l'accord de cessez-le-feu.

 

Commentaires
  • Aucun commentaire