![Trêve Israël-Hamas: progrès en vue d'une sortie de crise, selon des sources proches des discussions](/images/bibli/1920/1280/2/otage-israeleins.jpeg)
Le Hamas a déclaré jeudi sa volonté de poursuivre la mise en oeuvre de l'accord de trêve avec Israël, à condition que celui-ci honore aussi ses obligations, alors qu'un blocage autour du prochain échange de prisonniers censé avoir lieu samedi menace le cessez-le-feu.
"Nous sommes disposés à mettre en oeuvre (l'accord) et à forcer l'occupation (Israël, NDLR) à s'y conformer totalement", déclare Abdel Latif al-Qanou, porte-parole du mouvement islamiste palestinien, dans un communiqué. "Les médiateurs font pression (...) pour que reprenne samedi le processus d'échange" d'otages dans la bande de Gaza contre des Palestiniens détenus par Israël, ajoute le texte.
Deux sources palestiniennes proches des discussions en cours pour sortir de la crise menaçant la trêve entre Israël et le Hamas ont fait état jeudi matin de progrès susceptibles de mener à la tenue d'un nouvel échange de prisonniers samedi comme prévu.
"Il y a des progrès", a déclaré à l'AFP une de ces sources, indiquant que les médiateurs avaient obtenu une "promesse israélienne de mettre en oeuvre les dispositions du protocole humanitaire (de l'accord de trêve, NDLR) dès ce matin".
"Le Hamas a confirmé à des responsables égyptiens (l'Égypte étant un des médiateurs, NDLR) son engagement (...) à réaliser le sixième échange de prisonniers dans les temps, samedi, dès qu'(Israël) honore son engagement", a ajouté l'autre source.
Après la confirmation par les médiateurs de l'accord d'Israël, les "pré-fabriqués, les tentes, le carburant, l'équipement lourd, les médicaments, les matériaux de rénovation des hôpitaux et tout ce qui est lié au protocole humanitaire" pourront commencer à être acheminés dans la bande de Gaza, a précisé la première source.
L'accord de cessez-le-feu en cours a été mis à rude épreuve ces derniers jours et, mardi, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a averti que les combats pourraient reprendre si les otages n'étaient pas libérés samedi.
Sa menace fait écho à celle du président américain, Donald Trump, qui avait déclaré un jour plus tôt que "l'enfer" se déchaînerait si le Hamas ne libérait pas "tous" les otages israéliens d'ici samedi.
Mercredi, le ministre de la Défense Israël Katz a renchérit en menaçant le Hamas d'une "nouvelle guerre (...) d'une intensité différente de celle qui a précédé le cessez-le-feu" si le Hamas ne libérait pas les otages israéliens d'ici samedi.
L'accord de cessez-le-feu a été négocié par le Qatar, l'Égypte et les États-Unis après des mois d'efforts sous l'administration de l'ancien président américain Joe Biden.
Conformément à la première phase de l'accord, les deux parties devaient entamer des négociations indirectes pour la deuxième phase 16 jours après l'entrée en vigueur de la première phase, le 19 janvier.
Jusqu'à présent, ces négociations n'ont pas commencé, bien qu'il y ait eu cinq échanges d'otages et de prisonniers comme convenu.
Le Hamas a libéré 16 otages israéliens lors de ces échanges, et Israël des centaines de prisonniers palestiniens.
Le sixième échange est prévu pour samedi, mais le Hamas a annoncé le report de la libération d'otages, accusant Israël de ne pas autoriser l'entrée à Gaza de denrées humanitaires essentielles et de retarder les négociations pour la deuxième phase.
Avec AFP
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