Gaza: la deuxième phase des négociations sur la trêve attendue la semaine prochaine
Des parents et des sympathisants des otages israéliens détenus à Gaza depuis les attaques du 7 octobre 2023 bloquent l'autoroute Ayalon à Tel Aviv lors d'une manifestation appelant à la libération de tous les otages, le 13 février 2025. ©JACK GUEZ / AFP

Un responsable du Hamas a indiqué vendredi s'attendre à ce que la deuxième phase des négociations indirectes sur l'accord de trêve dans la bande de Gaza entre le Hamas et Israël commence "en début de semaine prochaine".

"Nous nous attendons à ce que la deuxième phase des négociations sur le cessez-le-feu commence en début de semaine prochaine, et les médiateurs poursuivent les discussions à ce sujet", a déclaré ce responsable, Taher al-Nounou.

Une autre source proche des négociations a déclaré à l'AFP que "les médiateurs (avaient) informé le Hamas qu'ils espéraient entamer la deuxième phase des négociations la semaine prochaine à Doha" au Qatar.

Conformément à l'accord de cessez-le-feu conclu sous la médiation du Qatar, de l'Égypte et des États-Unis, qui est entré en vigueur le 19 janvier, des pourparlers indirects visant à aborder les détails de la deuxième phase devaient débuter le 3 février, mais ils n'ont jamais commencé.

La première phase, d'une durée de 42 jours, porte sur la libération de 33 otages israéliens en échange d'environ 1.900 prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.

La deuxième phase est censée permettre la libération de tous les otages et la fin définitive de la guerre, avant une dernière phase consacrée à la reconstruction de la bande de Gaza en ruines après plus de 15 mois de guerre.

Le Hamas a déclaré à plusieurs reprises qu'il était prêt à entamer la deuxième phase des négociations. De son côté, le Premier ministre israélien, Benjamin NetanyahOu, a envoyé une équipe de négociateurs à Doha le 8 février, afin de discuter des détails techniques de l'accord en cours, mais cette équipe n'a pas été mandatée pour discuter de la deuxième phase de l'accord de trêve.

Menaces réciproques

L'accord "stipule clairement que trois otages vivants doivent être relâchés samedi par les terroristes du Hamas", a déclaré jeudi David Mencer, porte-parole du gouvernement israélien.

"Nous avons déjà amassé des forces à l'intérieur et autour de Gaza, donc si ces trois-là ne sont pas relâchés (...) d'ici à samedi midi, le cessez-le-feu prendra fin", a-t-il averti.

Le Hamas avait menacé de bloquer ces libérations en accusant Israël de plusieurs violations de l'accord, notamment d'entraver l'entrée de l'aide humanitaire dans le territoire en ruines.

Selon des sources palestiniennes, les médiateurs ont obtenu une "promesse israélienne de mettre en oeuvre les dispositions du protocole humanitaire" prévues, ce qui devrait permettre l'entrée dans Gaza de préfabriqués, tentes, carburant, équipements lourds, médicaments et matériaux de rénovation des hôpitaux.

Les otages ont été enlevés en Israël par le Hamas lors de son attaque du 7 octobre 2023. Sur 251 personnes alors emmenées de force à Gaza, 73 s'y trouvent toujours, dont au moins 35 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Depuis le 19 janvier, 16 otages israéliens et 765 prisonniers palestiniens ont été libérés, sur un total de 33 otages et 1.900 détenus devant l'être durant les 42 jours de la première phase de l'accord.

Avec AFP

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