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L'or et le dollar progressent face aux nouvelles menaces de droits de douane de Donald Trump et dans l'incertitude géopolitique entourant les négociations entre Washington et Moscou sur l'Ukraine.
Mercredi, l'once d'or a atteint un nouveau sommet à 2.947,01 dollars.
"L'or continue de bénéficier de son rôle d'actif refuge et de couverture contre l'inflation, dans un contexte de fortes incertitudes géopolitiques et économiques", résume Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.
Le président américain a annoncé mardi son intention d'appliquer des droits de douane de près de 25 % sur les automobiles importées aux États-Unis, ainsi que sur les semi-conducteurs et le secteur pharmaceutique, mais pas avant le 2 avril.
"Les allers-retours chaotiques des annonces présidentielles" devraient aboutir à "des droits de douane conséquents, bien que probablement moins élevés que prévus à l'origine", estime Ulrich Leuchtmann, analyste chez Commerzbank. Ses menaces resteront "permanentes", ajoute-t-il.
Cependant, les prix de l'or pourraient baisser "si la Russie et l'Ukraine parviennent à un accord de paix", souligne M. Evangelista.
Les États-Unis et la Russie se sont entendus mardi à Riyad pour établir un "mécanisme de consultation" pour résoudre leurs différends, et des négociateurs seront désignés pour traiter de la guerre en Ukraine.
Le conflit, ainsi que les sanctions américaines contre les actifs russes, ont incité les banques centrales à se tourner vers l'or ces deux dernières années.
Le dollar est également soutenu par la menace des droits de douane, une mesure inflationniste qui pourrait inciter la Réserve fédérale à maintenir des taux élevés.
Vers 10H35 GMT (11H35 à Paris), le billet vert progresse de 0,20 % face à l'euro, à 1,0424 dollar, et de 0,14 % face à la livre, à 1,2595 dollar.
Au Royaume-Uni, les prix ont augmenté de 3 % sur un an en janvier, dépassant les prévisions des analystes qui tablaient sur une hausse de 2,8 %. Après une inflation de 2,5 % en décembre, cette progression ravive les craintes d'une "stagflation".
Les données sur le PIB du quatrième trimestre, publiées la semaine dernière, sont encore présentes dans l'esprit de la Banque d'Angleterre, et pourraient l'inciter à ne pas maintenir des taux trop élevés, selon Sarah Coles, d'Hargreaves Lansdown.
Elle estime qu'une baisse de taux en mars semble moins probable, mais "quelques réductions supplémentaires restent envisageables cette année".
Avec AFP
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