Ligue des champions: le PSG face au défi d'Anfield
Les joueurs du PSG s'entraînent au stade Anfield de Liverpool, à la veille de leur match de Ligue des champions de l'UEFA contre Liverpool. ©Paul Currie / AFP

Impressionnant de force collective, le PSG doit tout renverser mardi (22 h 00 - heure de Beyrouth) à Liverpool pour annuler sa défaite à domicile de l'aller (1-0) et se qualifier en quart de finale de Ligue des champions.

Une victoire et une qualification à Anfield, l'antre historique et incandescente des sextuples lauréats de la plus grande compétition européenne de clubs, marqueraient l'un des plus grands exploits de l'histoire du PSG.

Toutefois, l'insolente (bien que mal récompensée) domination des Parisiens à l'aller, leur laisse un espoir raisonnable.

Surtout que Luis Enrique commence à être un habitué des renversements de situations compromises, voire désespérées: il est l'homme de la "remontada" barcelonaise de 2017 aux dépens du PSG, quand il entraînait l'équipe catalane (4-0 pour Paris à domicile, déroute 6-1 au retour en Catalogne).

Passé sur le bac d'en face, il avait trouvé l'an passé les leviers psychologiques pour motiver ses joueurs: Paris avait renversé les Catalans en quart de finale (défaite 2-3 face à Barcelone au Parc des Princes, puis victoire 4-1 au retour à Montjuïc).

"Tout au long de ma carrière, je me suis rendu compte que parfois les pires situations étaient aussi les plus intéressantes à gérer", a confié lundi l'Espagnol déterminé à y "faire face sans frein".

Pour son rendez-vous de la saison, l'effectif parisien est au complet, comme lors de l'aller au Parc des princes, où le PSG a été puni sur le fil par les Reds, hyper réalistes (deux tirs, un but) mais bousculés comme jamais cette saison.

S'élevant à un niveau qui impressionne ses adversaires, le PSG si inefficace au match aller (27 tirs) devra toutefois régler la mire.

Certes, le portier des Reds Alisson Becker a, de son propre aveu, réalisé le match de sa vie avec neuf arrêts, dont deux très difficiles. Mais les Parisiens ne sont pas exempts de reproches.

Pour briser la défense de fer des Anglais, ils compteront sur Ousmane Dembélé, irrésistible depuis le début de l'année, mais aussi sur Bradley Barcola, Désiré Doué et Khvitcha Kvaratskhelia.

Tous devront être plus rigoureux et précis, comme ils l'ont été une nouvelle fois ce weekend -en championnat à Rennes (4-1), où Dembélé a inscrit un doublé en rentrant trente minutes.

"Aller au bout"

La recrue géorgienne Kvaratskhelia monte en puissance et s'intègre progressivement à la machine bien huilée de ce PSG jeune, perpétuellement en mouvement et qui n'a jamais aussi bien joué ensemble.

"J'adore le foot, je m'amuse bien, j'essaye de proposer quelque chose de beau mais surtout d'aider mon équipe à marquer des buts", a-t-il développé lundi, relevant que son "adaptation (était) allée très vite".

En face, Mohamed Salah, parfaitement pris par Nuno Mendes la semaine dernière, sera attendu pour guider les siens qui feront tout pour ne pas se faire marcher dessus deux fois de suite par le même adversaire.

Même si elle a été marquée psychologiquement par la domination parisienne, l'armada de Liverpool va hausser son niveau de jeu à Anfield, où aucune saute de concentration ne sera possible pour Nuno Mendes ou le gardien Gianluigi Donnarumma, pris en défaut sur le but de Liverpool au Parc.

"J'ai été impressionné par leur intensité, leur cohésion et leurs permutations au milieu de terrain", a reconnu lundi Arne Slot, l'entraîneur des Reds.

"Certains ont dit qu'on avait mal joué mercredi, je ne suis pas d'accord. Je pense que ce sont eux qui ont joué extrêmement bien. Jusqu'à présent, on n'avait pas affronté une équipe qui avait autant de qualités", a-t-il aussi déclaré.

"Mardi on va voir un match entre deux des meilleures équipes d'Europe, celle qui gagnera pourra aller au bout", a de son côté affirmé Luis Enrique.

 

Avec AFP

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