Un important chef de Daech tué par les forces de sécurité irakiennes
Un membre des forces irakiennes tient un drapeau du groupe Daech à l'envers dans la ville de Sharqat, dans le nord de l'Irak, le 22 septembre 2017, après en avoir chassé les jihadistes ©Ahmad al-Rubaye / AFP

Un important chef du groupe Daech, chargé notamment des “opérations extérieures” et visé par des sanctions américaines, a été tué par les forces de sécurité irakiennes, a annoncé vendredi le Premier ministre irakien, Mohamed Chia al-Soudani.

Abdallah Makki Muslih al-Roufayi “était considéré comme l'un des plus dangereux terroristes en Irak et dans le monde”, a indiqué M. Soudani sur la plateforme X.

Le jihadiste, présenté comme “l'adjoint du Calife” de Daech, était aussi le gouverneur au sein de l'organisation ultraviolente des provinces syriennes et irakiennes, selon le Premier ministre.

Il était également “chargé des bureaux des opérations extérieures”, a-t-il ajouté.

Le Premier ministre ne précise pas quand et où le jihadiste a été tué. M. Soudani a toutefois salué une opération chapeautée par les renseignements irakiens et menée en coopération avec la coalition internationale anti-jihadiste emmenée par Washington.

Abdallah Makki Muslih al-Roufayi était visé depuis l'été 2023 par des sanctions de Washington.

En octobre déjà, les autorités irakiennes avaient annoncé avoir tué neuf commandants de Daech, notamment le plus haut responsable des jihadistes dans le pays, “le prétendu gouverneur de Daech en Irak”, identifié comme Jassim al-Mazrouei.

Après une montée en puissance fulgurante en 2014 en Syrie et en Irak, le groupe jihadiste a vu son “califat” autoproclamé vaciller sous le coup d'offensives successives avec le soutien d'une coalition internationale emmenée par Washington.

La défaite de Daech en Irak a été proclamée en 2017 (et en Syrie en 2019), mais des cellules jihadistes restent actives dans le pays et continuent d'attaquer sporadiquement l'armée et la police, particulièrement dans les zones rurales et reculées.

Aujourd'hui, Bagdad estime que ses forces de sécurité sont capables de faire face à la menace jihadiste. Un accord négocié avec Washington prévoit un retrait graduel du personnel de la coalition internationale déployée en Irak pour épauler les militaires du pays.

La première phase, qui s’étend jusqu'en septembre 2025, prévoit le départ de la coalition de l'Irak fédéral, puis, d'ici à septembre 2026, du Kurdistan autonome dans le nord de l'Irak.

Avec AFP

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