Ukraine: nouvelles discussions entre Américains et Russes
©GIORGIO VIERA/AFP

Les chefs de la diplomatie américaine et russe ont "discuté des prochaines étapes" samedi pour mettre fin à la guerre en Ukraine, quelques heures après que les alliés de Kiev sont convenus d'exercer une "pression collective" sur la Russie, qu'ils soupçonnent de duplicité.

Lors d'une conversation téléphonique, le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov ont "discuté des prochaines étapes du suivi des récentes réunions en Arabie saoudite et sont convenus de continuer à travailler au rétablissement de la communication entre les Etats-Unis et la Russie", a déclaré la porte-parole du département d'Etat Tammy Bruce.

Elle n'a donné aucune précision sur la date du prochain cycle de pourparlers américano-russes, hébergés par l'Arabie saoudite.

Malgré les tensions récentes entre le président Donald Trump et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, Kiev a accepté le principe d'un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours sous l'égide des Etats-Unis si Moscou met fin à ses attaques dans l'est de l'Ukraine.

Le président russe Vladimir Poutine n'a toutefois accepté aucune trêve, posant au contraire des conditions maximalistes comme la cession par l'Ukraine de cinq régions annexées par la Russie, l'abandon des ambitions de Kiev de rejoindre l'Otan et le démantèlement du pouvoir ukrainien en place.

Samedi, une trentaine de dirigeants de pays ou d'organisations soutenant l'Ukraine ont, lors d'un sommet virtuel organisé par Londres, décidé d'exercer une "pression collective" sur la Russie, qu'ils soupçonnent de vouloir poursuivre la guerre, pour la pousser à accepter un cessez-le-feu.

"La balle est dans le camp de la Russie" qui "devra tôt ou tard (...) s'engager dans des discussions sérieuses", a déclaré le Premier ministre britannique Keir Starmer, selon lequel Vladimir Poutine "est celui qui essaie de retarder" les choses.

"Le +Oui, mais+ de la Russie ne suffit pas et tous les participants à la réunion (de samedi) sont convenus d'exercer une pression collective" sur elle pour l'inciter à entériner ce plan, a poursuivi Keir Starmer. Si elle refuse, il faudra "accroître la pression économique", a-t-il martelé.

Avec AFP

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