48e et dernière commémoration de l'assassinat de Kamal Joumblatt à Moukhtara
Portrait de Kamal Joumblatt à Moukhtara ©Al Markazia

De nombreuses personnalités politiques ont assisté, dimanche, à la 48e commémoration de l’assassinat de l’ancien dirigeant du Parti socialiste progressiste (PSP) et leader druze Kamal Joumblatt, à Moukhtara, dans le caza du Chouf, et la première sous les auspices d’un pays libéré des tutelles syrienne et iranienne.

L'événement a attiré un grand nombre de participants, notamment de nombreuses personnalités libanaises, à l’image du ministre de l’Agriculture, Nizar Hani, la députée Bahia Hariri, sœur de l’ex-Premier ministre Saad Hariri, le chef des Kataëb, Sami Gemayel, ou encore l’ambassadeur d’Arabie saoudite, Walid Boukhari.

Des photos de Kamal et Walid Joumblatt ont été placées dans la cour du palais, avec le slogan “Nous avons persévéré, nous avons été patients et nous avons gagné”, en référence à l'arrestation, 48 ans après, d’Ibrahim Huwaija, ancien chef du renseignement de l’armée syrienne et commanditaire de l’assassinat.

De nombreuses autres personnalités ont transmis leurs hommages, du président du Parlement, Nabih Berry, à Saad Hariri, en passant par l’ancien Premier ministre français Lionel Jospin.

S’adressant à la foule présente, Walid Joumblatt a affirmé: “Pendant 48 ans, nous sommes restés impuissants face au sang des innocents tombés en ce jour fatidique. Nous entamons désormais une nouvelle phase de lutte et de défi.”

“Maintenant que le régime d'oppression et de tyrannie est tombé et que le nouveau gouvernement dirigé par Ahmed el-Chareh a arrêté Ibrahim Huwaija, le responsable de l'assassinat, je déclare la fin de cette tradition annuelle”, a-t-il précisé.

M. Joumblatt a par ailleurs souligné “la nécessité de libérer le sud” de l’armée israélienne et de “le reconstruire, ainsi que le reste des zones touchées”.

“Nous insistons également sur la réconciliation historique avec le défunt patriarche Nasrallah Sfeir et sur l'adhésion à l'identité arabe du Liban”, a-t-il insisté, avant d’appeler à “la reconstruction des relations libano-syriennes sur de nouvelles bases” et à la “délimitation des frontières terrestres et maritimes du Liban”.

Le Président de la République, Joseph Aoun, a aussi fait l’éloge d’un “grand leader au Liban, un combattant”, ajoutant que M. Joumblatt avait été “un penseur brillant pour la région et le monde, et un martyr pour la liberté et la libération” du pays.

“Nous nous souvenons avec lui, comme l'a dit aujourd'hui son fils, le dirigeant Walid Jumblatt, « des martyrs innocents de la région et d'ailleurs, qui sont tombés injustement et par traîtrise » à la suite de ce crime odieux”, a-t-il ajouté.

Le chref de l’Etat a conclu son message en rappelant que “nous apprenons de ces effusions de sang et de ces jours que le Liban, l'État inclusif, né de notre volonté unie, est notre seule protection spécifique”.

 

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