
Alain Chabat revient dans l'univers d'Astérix après plus de 20 ans d'absence, avec une série animée en 3D pour Netflix. Présentée au festival Séries Mania, cette nouvelle adaptation de Le Combat des chefs promet une aventure rafraîchissante et pleine d'humour.
Plus de vingt ans après son triomphe cinématographique avec Astérix: Mission Cléopâtre, Alain Chabat retrouve l’univers de l’irréductible Gaulois dans une série animée en 3D qui promet d’être aussi jubilatoire que ses précédentes aventures. Cette nouvelle adaptation, disponible sur Netflix à partir du 30 avril, a été présentée en avant-première dimanche dernier au festival Séries Mania à Lille.
Annoncée en 2021, la série s’inspire de l’album Le Combat des chefs, septième volet de la célèbre bande dessinée créée par Albert Uderzo et René Goscinny en 1961. Si l’on ne retrouve ni pyramides ni Sphinx, cette aventure prend un tour plus intime, avec un cadre “à domicile”. Composée de cinq épisodes d’environ 20 minutes chacun, trois d’entre eux ont été projetés devant un public hilare.
Dans cette adaptation, Alain Chabat a opté pour un retour aux sources du village gaulois. Après un flash-back sur l’enfance d’Obélix, où l’on découvre comment il est tombé dans la potion magique, l’histoire nous plonge en -50 avant J.-C., quand le dernier village résistant de la Gaule est menacé. Panoramix, le druide, est victime d’un accident qui lui fait perdre la tête, et avec elle, la recette de la potion magique. Le chef Abraracourcix doit affronter son homologue, Aplusbégalix, un chef d’un village gallo-romain, sous peine de tomber sous le joug de César.
Pour Chabat, Le Combat des chefs a toujours eu une dimension particulière, notamment à travers la dynamique avec les Gallo-Romains. “Il y a vraiment les envahisseurs, les résistants et les ‘collabos’” explique-t-il, soulignant sa forte inspiration pour l’univers et les personnages de la saga. Cette fois, c’est lui-même qui prête sa voix à Astérix, succédant au légendaire Roger Carel, qu’il considère comme indépassable dans les adaptations animées, ou encore à Christian Clavier, qu’il qualifie de l’“Astérix le plus hilarant” pour les films en live action.
À ses côtés, Gilles Lellouche reprend le rôle d’Obélix, qu’il avait incarné en 2023 dans Astérix et Obélix: l'Empire du milieu, le film de Guillaume Canet ayant attiré 4,6 millions de spectateurs. Mais l’un des plus grands succès de la saga demeure le Astérix: Mission Cléopâtre d’Alain Chabat en 2002, qui a séduit près de 15 millions de spectateurs, plaçant ce film parmi les plus grands succès du cinéma français.
Dans les trois épisodes projetés, le ton est résolument moderne, avec une multitude de blagues et de références actuelles, le tout sous la plume de Chabat et de Benoît Oullion, co-auteur de Burger Quiz. La série introduit aussi de nouveaux personnages, dont Métadata, une Romaine brillante qui enrichit la galerie des personnages féminins souvent négligés par Uderzo.
À l’origine pensé comme un film, le projet s’est finalement orienté vers une série, grâce à la liberté créative offerte par Netflix. Le studio toulousain TAT, reconnu pour le film Les As de la jungle, a été à la manœuvre pour donner vie à cette série, avec l’aide du co-réalisateur Fabrice Joubert, ancien de DreamWorks.
L’influence graphique de la bande dessinée originale est omniprésente, avec des éléments tels que les onomatopées à l’écran, tout en puisant dans des inspirations variées comme Spider-Man: New Generation, Le Livre de la jungle de Disney, ou encore Star Wars pour la conception de l’Empire romain.
Une belle mise en bouche en attendant la sortie du 41e album d’Astérix en octobre prochain.
Avec AFP
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