Complexe de l'ONU frappé à Gaza: les Nations unies accusent un \
Des gens marchent parmi des bâtiments effondrés sur la rue Saftawi à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 5 février 2025, pendant une trêve dans la guerre entre Israël et le Hamas. ©Omar Al-Qattaa / AFP

Les frappes ayant touché la semaine dernière un complexe de l'ONU à Gaza, tuant un employé bulgare, ont été causées par "un char israélien", a déclaré lundi le porte-parole de l'ONU, annonçant une réduction du nombre d'employés internationaux.

"Selon les informations disponibles actuellement, les frappes qui ont touché un ensemble de bâtiments de l'ONU à Deir el-Balah le 19 mars ont été causées par un char israélien", a affirmé Stéphane Dujarric.

Un employé bulgare de l'ONU a été tué lors de ces frappes, pour lesquelles Israël a démenti toute responsabilité, et six autres (de France, Moldavie, Macédoine du Nord, Royaume-Uni, et un Palestinien) ont été gravement blessés.

"La localisation de ce complexe de l'ONU était bien connue des parties au conflit", a insisté Stéphane Dujarric. Le secrétaire général Antonio Guterres "condamne fermement ces frappes et demande une enquête complète, minutieuse et indépendante", a-t-il répété.

Israël avait indiqué la semaine dernière enquêter sur les circonstances de la mort de l'employé bulgare de l'ONU. L'armée israélienne, accusée par le Hamas, avait démenti avoir "frappé un complexe de l'ONU à Deir el-Balah", tandis qu'un porte-parole militaire assurait qu'il n'y avait eu "aucune activité opérationnelle" dans la zone.

Alors qu'Israël a repris ses frappes aériennes et ses opérations au sol dans la bande de Gaza, rompant la trêve en vigueur depuis janvier, l'ONU a décidé de "réduire la présence" de l'organisation dans le territoire palestinien "pour des raisons sécuritaires et opérationnelles", a indiqué Stéphane Dujarric lundi.

Cela signifie réduire temporairement "d'environ un tiers cette semaine et peut-être un peu plus" le nombre d'employés internationaux de l'ONU dans la bande de Gaza, soit environ une trentaine sur la centaine de personnes présentes, a-t-il précisé. Cela concerne notamment du personnel de l'Unicef, de l'OMS, du Programme alimentaire mondial ou du Bureau humanitaire (Ocha).

"L'ONU ne quitte pas Gaza", a-t-il toutefois insisté, rappelant la présence cruciale des quelque 13.000 employés de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).

AFP

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