
Le président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh, a nommé lundi soir un expert financier, Abel Qader Husarieh, nouveau gouverneur de la Banque centrale dans le pays épuisé par la guerre et les sanctions économiques.
Le gouverneur a prêté serment devant M. Chareh, qui a également présidé la première réunion du cabinet formé le 29 mars, selon les images diffusées par l'agence officielle syrienne Sana.
Après la prise du pouvoir par une coalition dirigée par des islamistes en décembre, les nouvelles autorités avaient chargé une responsable de la Banque centrale, Maysaa Sabrine, de gérer provisoirement l'institution, une nomination inédite pour une femme à ce poste.
Cette spécialiste financière occupait le poste de première adjointe au gouverneur de la Banque centrale syrienne depuis 2018.
Né en 1961, M. Husarieh a vécu entre la Syrie et les Émirats arabes unis. Il a étudié à l'université américaine de Beyrouth avant d'obtenir un doctorat en finance de l'université de Durham en Grande-Bretagne.
Il a travaillé pour de prestigieux cabinets comptables occidentaux et a été membre du comité financier de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à Genève.
Le nouveau gouverneur a également été un consultant en réformes de la Banque centrale, en coopération avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
La Syrie sort exsangue d'une guerre civile de près de 14 ans et les nouvelles autorités réclament la levée des sanctions occidentales imposées au régime déchu de Bachar al-Assad.
Le taux de change de la livre syrienne constitue l'un des défis financiers les plus importants en Syrie, après un effondrement de sa valeur par rapport au dollar au cours des 13 années de guerre.
"Après 14 ans de guerre, l'économie syrienne a perdu quelque 800 milliards de dollars de son produit intérieur brut (PIB), les infrastructures pour des services essentiels ont été détruites", avait affirmé le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, lors d'une conférence des donateurs organisée par l'Union européenne en mars.
Avec AFP
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