
Les droits de douane voulus par le président américain Donald Trump ne devraient pas descendre sous les 10%, en vigueur depuis le week-end dernier, a estimé jeudi le principal conseiller économique de la Maison-Blanche, Kevin Hassett, lors d'une interview.
"Je pense que tout le monde comprend que les 10% sont le plancher pour nos droits de douane. Et il faudrait un accord exceptionnel pour que le président souhaite descendre plus bas", a-t-il affirmé sur la chaîne économique CNBC.
Il a également assuré que le "président a conscience que pour obtenir les changements nécessaires en faveur des travailleurs américains, nous devons créer la pression suffisante sur nos partenaires économiques".
Pour lui, l'objectif est "que tout ce que les présidents américains ont pu demander ces dernières décennies soit enfin mis sur la table".
Donald Trump avait annoncé le 2 avril des droits de douane dits "réciproques", qui ont très sensiblement augmenté les taxes sur l'ensemble des produits entrant aux États-Unis à compter du 5 avril.
Le déploiement s'est fait en deux phases, avec d'abord une hausse de 10% sur l'ensemble des produits entrants, puis mercredi de nouvelles taxes douanières décidées pour chaque pays: 20% pour ceux de l'Union européenne, 48% pour le Vietnam ou encore 50% pour le Lesotho, par exemple.
Mais dans la journée, alors que Wall Street enchaînait une nouvelle séance largement dans le rouge et que des tensions étaient apparues sur le marché obligataire, Donald Trump a fait volte-face, suspendant pour 90 jours l'ensemble des droits de douane au-delà de 10%.
Il a dans le même temps porté ceux appliqués à la Chine à 125%, venant s'ajouter aux tarifs douaniers existant avant son entrée en fonction, en réponse aux représailles de Pékin, qui a répondu coup pour coup à chaque hausse de Washington.
Kevin Hassett a laissé entendre que les tensions sur le marché obligataire ont participé à la décision, reconnaissant que cela ajoutait "peut-être un petit peu plus d'urgence".
Interrogé mercredi par la presse, Donald Trump a lui-même admis que les investisseurs étaient "un peu nerveux, un peu craintifs".
Avec AFP
Commentaires