C1: le PSG tremble, chute à Aston Villa mais retrouve les demi-finales
Desire Doue (C) célèbre après le match de football des quarts de finale retour de l'UEFA Champions League entre Aston Villa et Paris Saint-Germain à Villa Park à Birmingham, dans le centre de l'Angleterre, le 15 avril 2025. ©FRANCK FIFE / AFP

Le Paris SG de Luis Enrique a tremblé, s'est fait renverser 3-2 à Aston Villa, mardi, mais il a évité la catastrophe industrielle grâce à sa victoire de l'aller (3-1) et sa résistance acharnée, pour atteindre sa deuxième demi-finale de Ligue des champions en deux ans.

Il y a eu des moments où "on n'était pas au niveau des exigences" de la grande Europe, mais l'équipe a su "faire le dos rond", a retenu l'entraîneur parisien. "C'est un match qui permet de grandir."

La jeune équipe du maître espagnol s'est sortie du piège de Birmingham, difficilement, sans grande maîtrise, mais avec une abnégation qui servira son collectif et renforcera ses ambitions continentales.

L'avantage acquis au Parc des Princes a permis de passer en demie dans un trou de souris, mais qu'importe pour le capitaine Marquinhos et son armada, encore un peu plus proche de la finale du 31 mai à Munich.

Au tour suivant, le club de la capitale a de fortes chances de retraverser la Manche, puisqu'Arsenal a surclassé 3-0 le Real Madrid de Kylian Mbappé il y a une semaine à Londres.

En octobre, les Rouge et Bleu avaient subi la loi des "Gunners" (2-0) durant la phase de ligue, à une époque où ils faisaient moins peur à l'Europe.

La bataille de Birmingham leur a offert une page d'histoire écrite dans la douleur, mais qui leur servira à coup sûr.

Stade intimidant

Les Villans avaient vu les choses en grand avec marée d'écharpes, chants puissants et tifo géant montrant deux lions rugissant autour du slogan "This is Villa Park".

Un stade intimidant, une pluie battante au coup d'envoi et une pression de chaque instant  : il y avait tous les ingrédients du traquenard.

Et dans les dix premières minutes, Gianluigi Donnarumma a dégagé en catastrophe, Joao Neves a sorti de la tête un corner chaud et Marquinhos a dû s'imposer devant Marcus Rashford.

Mais ce PSG version Luis Enrique est un monstre froid qui sait résister puis piquer sa proie avec une efficacité redoutable, et il l'a prouvé deux fois coup sur coup.

Bradley Barcola, préféré à Désiré Doué, a filé dans son couloir puis centré vers Ousmane Dembélé ; Emiliano Martinez s'est détendu pour repousser le cuir et Achraf Hakimi a suivi (11e, 0-1).

L'autre latéral, Nuno Mendes (27e, 0-2), a aussi enfilé la cape de buteur d'une belle frappe enroulée du gauche au bout d'une contre-attaque, une poignée de secondes après une très mauvaise relance de Marquinhos.

Donnarumma en paratonnerre

L'affaire semblait alors pliée pour ce PSG aux allures d'insubmersible, et pourtant sa défense a commencé à prendre l'eau face aux vagues des Claret and Blue.

La réduction du score de Youri Tielemans (34e, 1-2), a donné un aperçu de la seconde période à venir, totalement à l'avantage du club anglais, et pas vraiment rassurante pour les visiteurs.

En deux minutes, l'équipe d'Unai Emery a renversé la situation  : sur une montée en solitaire du capitaine John McGinn (55e, 2-2), bien aidé par la passivité parisienne, puis un tir gagnant d'Ezri Konsa (57e, 3-2).

La foudre a semblé s'abattre sur les visiteurs, mais ils ont pu compter sur un sacré paratonnerre avec Donnarumma, déterminant avec sa main gauche sur une frappe de Marcus Rashford (57e), avec la droite sur une tête de Tielemans (60e) et de la jambe devant Marco Asensio (70e).

"Il y a beaucoup de gens qui doutent de lui, mais nous, on n'a jamais douté, on sait qu'il est un des meilleurs gardiens du monde", l'a encensé Hakimi.

Le portier italien est en effet celui qui a empêché Emery, l'ancien entraîneur du PSG, de parfaire sa remontada, huit ans après celle qu'il a subie face au Barça de Luis Enrique.

Son entreprise a échoué, mais ses joueurs sont sortis sous les vivats de Villa Park. La joie était encore plus forte dans le parcage parisien, où les écharpes étaient brandies et des fumigènes allumés.

Paris est encore en vie.

 

Par Baptiste BECQUART et Jérémy TALBOT, AFP

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