Les discussions sur l'Ukraine à Londres \
©Sergei SUPINSKY / AFP

Le second tour de discussions entre l'Ukraine et ses partenaires occidentaux visant à un obtenir un cessez-le-feu avec la Russie « auront lieu mercredi » à Londres, a affirmé mardi un haut responsable ukrainien à l'AFP, sous couvert d'anonymat.

Ces discussions interviennent alors que la Russie a repris ses attaques aériennes à la suite d'une brève trêve de Pâques.

Mardi, des bombes guidées russes ont tué une personne et blessé treize autres dans un quartier résidentiel de la ville méridionale de Zaporijjia, a indiqué le gouverneur régional Ivan Fedorov sur Telegram.

Une vidéo publiée par les services de secours ukrainiens, que l'AFP n'a pas pu authentifier, montre l'intérieur d'appartements dévastés, un immeuble dont le dernier étage est abîmé et calciné et des pompiers en train de prendre en charge des blessés.

Auparavant, Ukrainiens, Américains, Français et Britanniques s'étaient retrouvés à Paris jeudi dernier, une première dans ce format, pour tenter d'avancer ensemble, au moment où les négociations en vue d'un cessez-le-feu à l'initiative de Washington piétinent et où les Européens veulent imposer leur voix, après trois ans d'invasion russe.

Le secrétaire d'État américain Marco Rubio y avait présenté le plan de Washington pour mettre fin à la guerre mais la rencontre n'avait toutefois abouti à aucune avancée majeure.

Si la composition de la délégation pour ce second tour de mercredi n'a pas été confirmée, selon des médias ukrainiens, Kiev sera représentée par le chef de l'administration présidentielle ukrainienne Andriï Iermak, le chef-adjoint de cabinet du président, Pavlo Palissa, le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga, ainsi que le ministre de la Défense, Roustem Oumerov.

Volodymyr Zelensky avait dit lundi espérer obtenir un « cessez-le-feu inconditionnel » et vouloir « une réponse claire » de la Russie à sa proposition concernant une nouvelle trêve dans les attaques contre les infrastructures civiles, après que Vladimir Poutine a indiqué vouloir « analyser » cette offre.

Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a répété mardi que le maître du Kremlin était « prêt à en discuter », mais Moscou veut « d'abord comprendre si la partie ukrainienne est prête » à un tel cessez-le-feu.

« Si nous parlons d'infrastructures civiles, nous devons clairement différencier les situations dans lesquelles ces infrastructures peuvent être utilisées à des fins militaires et celles dans lesquelles elles ne peuvent pas l'être », a-t-il également relevé, deux jours après une trêve pascale annoncée par Vladimir Poutine.

Moscou et Kiev se sont accusés mutuellement de l'avoir violée, et les alliés de l'Ukraine ont dénoncé une opération de communication vis-à-vis des États-Unis.

Le président américain Donald Trump, qui cherche de son côté à obtenir la paix entre Ukrainiens et Russes, a dit dimanche espérer un accord « cette semaine ».

À l'issue des discussions à Paris la semaine dernière, le secrétaire d'État américain Marco Rubio avait brandi la menace de la sortie de Washington des pourparlers si les États-Unis venaient à établir que la paix « n'est pas possible » entre les belligérants.

AFP

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