Face au tour de vis migratoire allemand, Bruxelles prône la coordination européenne
Le secrétaire général de l'OTAN Mark Rutte (à droite) et le chancelier allemand Friedrich Merz (à gauche) participent à une conférence de presse après leur réunion bilatérale au siège de l'OTAN à Bruxelles, le 9 mai 2025. ©John THYS / AFP

La gestion de l'immigration passe par une «solution européenne commune», a souligné la présidente de la Commission Ursula von der Leyen vendredi à Bruxelles, devant le nouveau chancelier allemand Friedrich Merz, dont le gouvernement a décidé unilatéralement de refouler des demandeurs d'asile.

«L'immigration est un défi européen commun qui nécessite une solution européenne commune», a déclaré Mme von der Leyen, lors d'une conférence de presse aux côtés de M. Merz.

Le nouveau gouvernement allemand a opéré d'emblée un tour de vis migratoire et a froissé plusieurs partenaires en annonçant unilatéralement le refoulement de demandeurs d'asile.

De telles mesures «doivent être limitées dans le temps», «étroitement coordonnées» avec la Commission et les autres pays européens, a rétorqué la cheffe de l'exécutif européen.

Mais l'Allemagne «est en contact avec les pays voisins et en discute», a-t-elle nuancé, en mentionnant également un échange téléphonique jeudi entre Berlin et le commissaire européen en charge de l'immigration, Magnus Brunner.

Élu sur une ligne de fermeté, notamment en matière migratoire, M. Merz a assuré ne pas vouloir faire cavalier seul en Europe.

«Je suis un partisan du marché unique européen, de l'espace Schengen et je tiens à le faire savoir à tous les chefs d'État et de gouvernement d'Europe qui pourraient craindre une escalade», a dit le chancelier conservateur.

L'Union européenne est aussi sous pression pour serrer la vis sur l'immigration.

Au cours des dernières semaines, la Commission a dévoilé des propositions pour accélérer les expulsions d'étrangers en situation irrégulière ou limiter les possibilités d'asile pour les ressortissants de certains pays.

Vendredi, Mme von der Leyen a par ailleurs annoncé débloquer 3 milliards d'euros pour soutenir les États accueillant des réfugiés ukrainiens ou qui veulent commencer à appliquer la titanesque loi sur la migration, adoptée en 2024.

AFP

Commentaires
  • Aucun commentaire