
Le quatrième "Clasico" de la saison entre le FC Barcelone, leader de Liga, et le Real Madrid, son dauphin, dimanche (16H15), est la dernière chance pour l'équipe de Kylian Mbappé de sauver une saison terne, bien loin des attentes.
Eviter à tout prix un nouvel affront, synonyme d'une saison quasi-blanche, et tout relancer.
L'objectif sera double, dimanche, pour le géant espagnol, distancé à quatre longueurs de son éternel rival, le FC Barcelone, et battu lors des trois premiers "Clasico" de la saison (4-0, 5-2, 3-2 a.p).
Le club madrilène, champion d'Espagne en titre, doit impérativement ramener un résultat de son déplacement en terre ennemie, sur la pelouse du stade olympique de Montjuic, pour espérer sauver une saison qui pourrait tourner au fiasco, sans trophée majeur hormis la Supercoupe d'Europe et la Coupe intercontinentale.
Loin, très loin, des rêves de potentiel sextuplé et d'une 16e Ligue des champions, objectifs affichés lors de l'arrivée, l'été dernier, de la star du football français Kylian Mbappé, pointé du doigt - assez injustement - comme le symbole de l'échec collectif merengue.
"Mbappé, nous avons besoin de toi!"
L'attaquant français, auteur d'un doublé le week-end dernier face au Celta Vigo (3-2), affiche bien des statistiques exceptionnelles avec 36 buts toutes compétitions confondues dont 24 en Liga. Mais la gloire qu'il était venu chercher à Madrid, après sept saisons au PSG, qualifié, sans lui, pour la deuxième finale de C1 de son histoire, semble pour l'instant le fuir.
Il a l'occasion de changer tout cela, dimanche face à une défense barcelonaise friable, qui a fini par exploser en prolongation face à l'Inter mardi en demi-finale retour de C1 (4-3 a.p., 7-6 en cumulé). Et de rentrer dans l'histoire de la Maison Blanche, en égalant le Chilien Ivan Zamorano, détenteur du record de buts inscrits pour une première saison au Real.
"Nous allons nous battre jusqu'à la fin. Hala Madrid!", a prévenu le Français le week-end dernier sur son compte Instagram aux 123 millions d'abonnés.
"Mbappé, nous avons besoin de toi à Montjuic", lui a répondu le quotidien sportif AS dans un éditorial.
"À Montjuïc, je te demande de faire la différence, comme tu l'as fait tant de fois contre le Barça au Camp Nou (Mbappé compte 8 buts en 7 matches contre le club catalan, NDLR). Ne nous déçois pas. Nous avons besoin de toi, crack", écrit le célèbre éditorialiste pro-madrilène Tomas Roncero.
Remuant mais pris hors-jeu huit fois lors de son premier Clasico au Santiago Bernabéu (4-0), puis buteur frustré lors des deux suivants, en Supercoupe d'Espagne (5-2) et en finale de Coupe du Roi (3-2, a.p), le capitaine de l'équipe de France sera, encore une fois, attendu en sauveur d'une équipe toujours très déséquilibrée, et décimée par les blessures (Carvajal, Rüdiger, Eder Militao, Camavinga, Alaba, Mendy…).
Il avait prouvé, lors de son entrée en jeu à Séville, qu'il était capable de tout renverser, presque à lui tout seul.
Mais il faudra sûrement plus que des exploits personnels, pour espérer un sort différent des trois premiers chocs face au Barça du phénomène Lamine Yamal, qui jouera lui pour éviter une semaine noire et se rapprocher d'un 28e titre de champion d'Espagne, et d'un triplé national (Liga, Coupe du Roi, Supercoupe.
Ni les dribbles, ni les buts du Bondynois ne changeront en revanche - sauf surprise - le destin de l'entraîneur madrilène Carlo Ancelotti, annoncé comme possible prochain sélectionneur du Brésil, et dont le départ et le remplacement par son ancien joueur Xabi Alonso, qui a annoncé quitter le Bayer Leverkusen en fin de saison, semblent déjà actés. La fin d'une ère.
Par Arno TARRINI, AFP
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