«J'étais certaine que j'allais mourir», dit Kim Kardashian au procès de son braquage
La célébrité américaine Kim Kardashian arrive à la Cour d'assises pour le procès au cours duquel elle témoignera sur le vol de 2016 qui l'a vue délestée de millions de dollars de bijoux sous la menace d'une arme à Paris, le 13 mai 2025. ©Thomas SAMSON / AFP

En jupe noire et chignon tiré, la superstar américaine Kim Kardashian a pris la parole à la barre, ce mardi après-midi, au palais de justice de l'île de la Cité. Devant une salle comble, elle s’est dit «persuadée» que ses agresseurs «allaient (lui) tirer dessus», qu'ils allaient la «violer», que «c'était fini». Au procès du braquage dont elle a été victime à Paris en 2016, la star décrit une nuit d’horreur et d’impuissance.  

La reine des influenceuses Kim Kardashian a dit mardi au procès de son braquage dans un hôtel parisien en 2016 avoir été «persuadée» que ses agresseurs «allaient (lui) tirer dessus», qu'ils allaient la «violer», que «c'était fini».

«Vous avez pensé mourir, Madame?», demande le président de la cour d'assises de Paris, David De Pas.

«Absolument, j'étais certaine que j'allais mourir», lui répond la star américaine, installée à la barre, droite comme un i, ses feuilles sur le pupitre, répondant en anglais aux questions, via un interprète.

Toute en noir, veste à épaulettes et longue robe à volants, chignon serré avec deux mèches encerclant son visage, la star s'est présentée peu avant 13h30 avec notamment sa mère Kris Jenner, à l'une des entrées de ce palais de justice situé en plein coeur de Paris, saluant la foule d'un geste de la main avant de prendre place dans la salle des assises, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Sur demande de la cour, Kim Kardashian déroule cette nuit du 2 au 3 octobre 2016, celle qui a «tout changé». Avant, avait-elle commencé, «j'avais l'habitude de marcher dans les rues de Paris, même vers 3H00 du matin. Je me sentais toujours en sécurité dans cette ville, c'était un endroit magique». Mais après cette Fashion Week 2016, «ça a tout changé».

Elle laisse couler quelques larmes qu'elle essuie au mouchoir puis se reprend. Raconte comment ce soir-là, elle avait décidé de ne pas ressortir de son hôtel après minuit, et faisait ses bagages pour son vol de retour le lendemain.

«J'ai entendu des bruits de pas dans les escaliers, j'ai appelé ma mère, ma sœur, mais personne ne répondait». La porte de sa chambre s'ouvre, entrent deux hommes qu'elle prend pour des policiers: ils en ont la tenue. Avec eux, le réceptionniste de l'hôtel, menotté.

Elle, en peignoir, «sur le point» de s'endormir, met un moment à comprendre. «Un des hommes m'a dit avec un accent français +ring ring+, en me montrant son annulaire».

Elle comprend qu'il veut sa bague de fiançailles, un gros diamant évalué à 3,5 millions d'euros posé sur sa table de nuit. Ils le prennent, puis découvrent sa boîte à bijoux. «Le grand a dit +ah, ah!+ comme s'il était content». Montant total du butin - jamais retrouvé - emporté par les malfaiteurs: 9 millions d'euros.

«Ils peuvent tout prendre»

«Ils avaient un pistolet, ils m'ont traînée du lit et m'ont tirée vers le couloir. Je me suis demandée s'il fallait que je coure, que j'essaie de m'enfuir mais ce n'était pas possible», sanglote à nouveau Kim Kardashian.

«Je me suis rendue compte que je devais juste faire ce qu'ils me demandaient».

«Ils m'ont jetée sur le lit, et le plus petit a commencé à attacher mes mains avec un serflex j'étais complètement hystérique, je répétais au réceptionniste +qu'est-ce qu'il va nous arriver ? Ils peuvent tout prendre mais faut que je puisse rentrer chez moi, j'ai des bébés SVP+», se souvient-elle, sa voix se cassant à nouveau.

La salle d'audience est pleine à craquer pour l'écouter. A l'intérieur du palais de justice historique de l'île de la Cité, les caméras se sont alignées sur des dizaines de mètres dans le couloir réservé aux médias. «Salle d'audience complète», indique un panneau avant les contrôles de sécurité. Près de 500 journalistes, dont nombreux étrangers, sont accrédités au procès.

Témoignage de l’ex-styliste et amie de la star

Pendant la matinée, avait témoigné l'ex-styliste de Kim Kardashian, qui s'était cachée au rez-de-chaussée du duplex occupé par la star pendant le braquage, et alerté le garde du corps.

«Je n'étais pas simplement employée par Kim Kardashian, on est amies depuis qu'on est toutes petites», a expliqué à la barre Simone Bretter, 45 ans silhouette fluette et carré blond.

«Je la connais très bien, je reconnais sa voix, ses rires, ses intonations, quand elle est heureuse ou quand ça ne va pas.» Alors quand elle a été réveillée par un bruit vers 3H00 du matin, elle avait tout de suite su qu'il y a un problème.

«C'était un son que je n'avais jamais entendu de la part de Kim. C'était de la terreur», a-t-elle décrit à la barre.

Les malfrats avaient pris la fuite en voyant que le garde du corps avait essayé de joindre Kim Kardashian.

Depuis, a témoigné la styliste, la vie de Kim Kardashian «a complétement changé en termes de sécurité». Fini les partages en direct de ses moindres mouvements sur les réseaux sociaux, les gardes du corps sont plusieurs et là tout le temps.

«J'ai commencé à avoir la phobie de sortir de chez moi, et je ne peux pas dormir la nuit si je ne suis pas certaine que ma sécurité est à la maison», confirme Kim Kardashian à la barre.

La star américaine veut dire «sa vérité»

La star avait commencé son témoignage à la barre au palais de justice de Paris, manifestant son émotion par quelques pleurs avant de se reprendre.

«Je voudrais remercier tout le monde, en particulier les autorités françaises, de m'autoriser à témoigner et dire ma vérité», avait-elle déclaré en introduction de sa déposition, suivie par des journalistes du monde entier dans une salle d'audience comble.

Sa déposition se poursuit en ce moment. Elle parlera ensuite aux médias à l'extérieur de la salle.

Par Marie DHUMIERES et Anne LEC'HVIEN / AFP

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