Israël ouvert à un accord incluant la «fin des combats»
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, assiste à son procès pour corruption au tribunal de district de Tel-Aviv, le 12 mars 2025. ©Yair Sagi / Pool / AFP

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exprimé dimanche son ouverture à un accord avec le Hamas, qui inclurait la fin de l'offensive israélienne à Gaza, où de nouvelles frappes ont tué des dizaines de Palestiniens, principalement des enfants. Toutefois, il a précisé que cet accord devrait aussi prévoir l'exil du Hamas et le désarmement de Gaza, selon un communiqué de son bureau.

Ces déclarations sont survenues après que l'armée israélienne a annoncé l'intensification de sa campagne à Gaza, visant à libérer les otages israéliens retenus par le Hamas et à affaiblir ce groupe. L'attaque sans précédent menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 avait conduit à l'escalade du conflit, avec des dizaines de milliers de morts et un désastre humanitaire à Gaza.

Selon le bureau de Netanyahu, "l'équipe de négociation à Doha s'efforce d'épuiser toutes les possibilités d'accord", qu'il s'agisse du plan proposé par l'émissaire américain Steve Witkoff ou d'un cessez-le-feu incluant la libération des otages, l'exil des membres du Hamas et le désarmement de Gaza.

Malgré ces efforts, le gouvernement israélien avait approuvé début mai un plan pour "conquérir" Gaza et déplacer sa population, semblant exclure toute négociation à ce moment-là.

En réponse à l'intensification des frappes israéliennes, le Hamas a annoncé la reprise des négociations indirectes avec Israël au Qatar.

Depuis le 18 mars, Israël a relancé ses bombardements sur Gaza après l'échec de prolonger une trêve de deux mois, et a également bloqué l'acheminement de l'aide humanitaire vitale pour les 2,4 millions de Gazaouis.

Dimanche, les frappes israéliennes ont encore tué 33 Palestiniens, dont plus de la moitié sont des enfants, selon le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.

Les autorités sanitaires du Hamas ont indiqué que tous les hôpitaux publics dans le nord de Gaza étaient désormais hors service, en raison des attaques israéliennes.

Les appels à la cessation des hostilités se sont intensifiés, notamment de la part de dirigeants européens, et une manifestation a eu lieu à Tel-Aviv contre la politique de Netanyahu.

Le bilan de l'attaque du 7 octobre s'élève à 1.218 morts du côté israélien, principalement des civils, et 57 otages israéliens restent détenus à Gaza, dont 34 ont été déclarés morts par l'armée. Les représailles israéliennes ont fait au moins 53.339 morts à Gaza, selon les autorités sanitaires locales.

Par Equipe de l'AFP avec Chloe Rouveyrolles-Bazire à Jérusalem / AFP

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