Les rebelles houthis du Yémen ont annoncé lundi qu’ils allaient mettre en place un «blocus naval» de Haïfa, le principal port israélien, prévenant que les navires s’y rendant seraient désormais des «cibles».
«Toutes les compagnies dont les navires sont présents ou se dirigent vers ce port sont informées qu’à compter de cette annonce, le port (...) a été inclus dans notre liste de cibles», a indiqué le porte-parole houthi Yehya Saree.
Cette décision «est une réponse à l’aggravation de l’agression brutale israélienne contre notre peuple et à Gaza», a-t-il déclaré, ajoutant que leurs attaques contre Israël «cesseraient une fois que l’agression contre Gaza prendrait fin et que le blocus (de l’enclave) serait levé».
Plus tôt lundi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a annoncé son intention de «prendre le contrôle» de l’ensemble de la bande de Gaza, où la défense civile a fait état de 91 morts dans la journée.
Les Houthis, soutenus par l’Iran, tirent régulièrement des missiles et des drones sur Israël depuis que la guerre de Gaza a éclaté en octobre 2023, à la suite d’une attaque du Hamas contre Israël.
Ils ont interrompu leurs attaques pendant un cessez-le-feu de deux mois qui a pris fin en mars. Ils ont menacé de reprendre leurs attaques contre les navires internationaux croisant en mer Rouge en raison du blocus de l’aide israélienne à Gaza.
En réponse, l’armée américaine a commencé à bombarder les rebelles yéménites avec des frappes aériennes quasi-quotidiennes à partir du 15 mars, afin d’écarter les menaces pesant sur les navires en mer Rouge et dans le golfe d’Aden.
Malgré un cessez-le-feu conclu avec les États-Unis ce mois-ci, les Houthis ont continué à viser Israël par solidarité avec les Palestiniens de Gaza.
Vendredi, Israël a menacé de prendre pour cibles les chefs houthis après que des avions de combat israéliens ont frappé deux ports tenus par les rebelles.
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a averti les dirigeants houthis que si les tirs de missiles contre son pays se poursuivaient, ils subiraient le même sort que les dirigeants du Hamas tués à Gaza.
Par AFP
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