NBA: des Pacers époustouflants renversent les Knicks et éteignent le Madison Square Garden
Tyrese Haliburton contre les Cleveland Cavaliers pendant le deuxième quart-temps du cinquième match du deuxième tour des séries éliminatoires de la NBA de la Conférence Est au Rocket Arena le 13 mai 2025 à Cleveland, Ohio. ©Jason Miller / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

Le premier match de la finale de conférence Est NBA a livré une conclusion inoubliable entre les Indiana Pacers, rivaux honnis victorieux et les New York Knicks, vaincus maudits dans un Madison Square Garden laissé incrédule par la remontée des visiteurs mercredi (138-135 après prolongation).

Vingt-cinq ans après leur dernière présence à ce niveau, les Knicks pensaient avoir réussi leur entrée en matière en finale de conférence, en tenant le coup en début de rencontre avec Karl-Anthony Towns (35 points, 12 rebonds), avant de faire l'écart en cours de 4e quart-temps.

Mais les 15 points d'avance à 4 min 48 du terme, devenus 9 points à 58 secondes, ont fini par fondre sous la main bouillante d'Aaron Nesmith (30 points), diabolique de loin, avec trois paniers primés dans la dernière minute.

"C'est irréel, c'est la meilleure sensation du monde, quand le panier est tel un océan, que tout ce que je tente rentre, c'est tellement fun", a souri Nesmith.

Le "choke" d'Haliburton

Les fans des Knicks ont pu voir en lui le digne héritier de Reggie Miller, leader des Pacers des années 1990 et tourmenteur du Madison Square Garden (MSG) à l'époque de la naissance de la rivalité entre les deux formations.

"J'étais fan des Knicks dans les années 1990 et ils étaient très forts, puis ils ont été mauvais pendant des années. Et nous revoilà 20 ans plus tard, à revivre les années 1990", a expliqué à l'AFP Kristine Gonnelly, comptable âgée de 40 ans originaire de Long Island.

Mais c'est bien Tyrese Haliburton qui, comme Miller l'avait fait en 1994 entrant dans la légende NBA, a mimé un étouffement ("choke", ou le fait en NBA de laisser s'échapper un succès qui semblait acquis) en réussissant un panier improbable à la sirène.

Haliburton, sur un tir difficile en reculant, a vu le ballon rebondir très haut en heurtant le cercle avant de redescendre droit dans le panier, et pensait avoir offert à ce moment là le succès aux Pacers.

Mais un bout de son pied sur la ligne en a fait un panier à deux points (125-125) pour envoyer les deux équipes disputer une prolongation irrespirable de 5 minutes, vécue debout par les quelque 20.000 spectateurs du MSG.

"On a disputé beaucoup de matchs cette saison où l'équipe adverse semblait avoir le contrôle. Rien n'est jamais fini. C'est une superbe victoire mais je pense sincèrement que l'on peut encore largement s'améliorer", a commenté Haliburton.

"Dévasté"

Le meneur des Knicks Jalen Brunson a été à la hauteur, avec 43 points dont 6 en prolongation. Mais Andrew Nembhard (15 points), et Obi Toppin (8 points, 10 rebonds), avec une violente claquette puis un dunk aérien, ont permis aux visiteurs de se détacher.

"Il ne faut jamais baisser la garde contre eux", a regretté l'entraîneur des Knicks Tom Thibodeau.

La fête s'annonçait pourtant superbe dans l'arène mythique du Madison Square Garden, taillée pour les grands rendez-vous, où l'ambiance était à la hauteur de l'attente pour les New-Yorkais, très attachés à cette équipe, des fans haut perchés aux célébrités en courtside, comme l'acteur Timothée Chalamet, l'ancienne gloire Patrick Ewing, la gymnaste olympique Suni Lee ou encore l'humoriste et acteur Larry David.

Face au scénario dantesque de la soirée, les fans ont bien fini par calmer leur enthousiasme, quittant le "Garden" les mines sombres.

"Je suis dévasté. J'ai amené mon père et mon frère à ce match et c'est vraiment brutal, très décevant, une expérience incroyable, je suis bouleversé", a raconté Neal Bhushan, supporter de toujours âgé de 35 ans et vivant à Brooklyn.

"On a attendu 25 ans pour ça, perdre ce premier match c'est un vol. Je reste optimiste mais c'était très difficile."

Les fans orange et bleu devront retrouver la flamme dès vendredi pour le deuxième match de la série, lors duquel les Knicks seront déjà sous pression dans cette série au meilleur des sept rencontres avant deux matchs à Indianapolis.

 

Avec AFP

Commentaires
  • Aucun commentaire