Italie: Naples prêt à s'embraser, l'Inter espère un miracle
Un supporter du Napoli tient un drapeau qui affiche une image de Diego Maradona ©ALBERTO PIZZOLI / AF

Avec son point d’avance et la réception de Cagliari (14e), Naples a tout en mains pour décrocher vendredi un quatrième titre de champion d’Italie, mais cette saison indécise n’est pas à l’abri d’un énième retournement de situation qui sacrerait l’Inter Milan, en déplacement à Côme (10e).

Discrets jusque là, les drapeaux bleus frappés du chiffre 4 sont désormais partout dans les rues de Naples, aux fenêtres des immeubles des Quartiers espagnols et dans les vitrines des magasins du centre-ville.

La ville se prépare à l'un de ces matches qui la mettent en fusion toute une nuit durant à coup de feux d'artifice, de pétards et de fêtes de rue improvisées. Des écrans géants ont été installés sur trois des principales places de Naples, ainsi que dans les villes voisines.

Deux ans après son dernier sacre, un an après une saison catastrophique terminée à la 10e place, Naples peut revenir au sommet de la Serie A et s'offrir son quatrième scudetto après ceux de 1987 et 1990, chefs d'oeuvre de Diego Maradona, et celui de 2023.

L'équipe d'Antonio Conte sera sacrée si elle bat Cagliari, quel que soit le résultat dans le même temps de l'Inter, deuxième à un point, à Côme.

 

"Extraordinaire et inattendu" 

 

Elle aura réussi "quelque chose d'extraordinaire et d'inattendu", comme le répète depuis des mois déjà Conte qui, à son arrivée en juillet dernier, a trouvé un club et des joueurs démoralisés par une saison 2023-24 calamiteuse alors que cette même équipe, entraînée alors par Luciano Spalletti, avait survolé la Serie A un an plus tôt.

Entraîneur à poigne, Conte a remis de l'ordre dans l'effectif du Napoli, renforcé notamment par les arrivées de Romelu Lukaku et Scott McTominay mais privé de Victor Osimhen, prêté au Galatasay, puis de Khvicha Kvaratskhelia, cédé en janvier au Paris SG.

Mais l'ancien entraîneur de la Juve, de l'Inter ou de Tottenham, ne sera pas sur son banc de touche vendredi pour le match le plus important de la saison.

Il a été exclu le week-end dernier après une altercation avec un membre du staff de Parme au terme d'une 37e journée et d'un nul (0-0) qui a failli coûter cher au Napoli.

Incapables de s'imposer sur le terrain du mal classé Parme, les Napolitains ont été pendant 28 minutes délogés de la première place par l'Inter qui a mené par deux fois face à la  Lazio Rome, avant d'être repris, à chaque fois, par un but de l'Espagnol Pedro.

 

Inzaghi aussi suspendu 

 

Simone Inzaghi ne sera pas non plus le long de la ligne de touche à Côme. L'entraîneur de l'Inter est entré dans une colère noire quand l'arbitre a accordé un pénalty à la Lazio à la 90e minute.

A huit jours de la finale de la Ligue des champions contre le Paris SG, l'Inter doit, pour conserver son titre et en ajouter un 21e à son palmarès, s'imposer à Côme qui, sous la conduite du très convoité Cesc Fabregas, vient d'enchaîner huit matches sans défaites, dont six victoires, et recevoir un coup de pouce de Cagliari.

Le club sarde, assuré de son maintien et humilié 4-0 à domicile par Naples lors de la phase aller, doit de son côté s'imposer au stade Diego-Armando-Maradona, un scenario envisagépar peu d'observateurs.

Cette saison 2024-25, la 28e de l'histoire qui se décidera lors de la dernière journée, peut être historique: si Naples s'incline et l'Inter ramène un point de Côme, ils seront à égalité de points, ce qui obligerait à les départager lors d'un match d'appui lundi.

Un seul titre a été attribué à l'issue d'un "spareggio", en 1964, en faveur de Bologne face à... l'Inter.
 

Avec AFP

 

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