
Des archéologues ont identifié en Arabie saoudite la plus ancienne utilisation connue de la plante harmal, une herbe médicinale réputée pour ses vertus thérapeutiques. Datée d’environ 2.700 ans, cette découverte offre un aperçu inédit des pratiques de soins et de rituels, dans la péninsule arabique, à l’âge du fer.
L’analyse a été menée sur des résidus organiques retrouvés à l’intérieur de brûle-encens en terre cuite, mis au jour sur le site archéologique de Qurayyah, dans la région de Tabouk, dans le nord-ouest du pays. Grâce à des techniques chimiques de pointe, les chercheurs ont pu identifier des alcaloïdes caractéristiques de l’harmal (Peganum harmala), suggérant son usage lors de cérémonies de fumigation, probablement à des fins curatives ou spirituelles.
Le fruit séché de la rue (Peganum harmala) était préparé et utilisé pour ses propriétés médicinales et psychoactives, il y a déjà 2.700 ans. Crédit photo: Barbara Huber
Menée par la Commission saoudienne du patrimoine, en collaboration avec l’Institut Max Planck, en Allemagne, et l’Université de Vienne, en Autriche, l’étude a été publiée dans la revue scientifique Communications Biology. Elle représente une avancée majeure dans la compréhension des pratiques culturelles anciennes de la région.
L’harmal, aussi appelée rue syrienne, est connue dans les traditions populaires pour ses propriétés purifiantes et antibactériennes. Son usage il y a près de trois millénaires témoigne d’un savoir médical déjà avancé et d’un lien profond entre santé et spiritualité dans les sociétés anciennes.
La découverte a été annoncée dans un communiqué publié le 26 mai 2025 par le ministère de la Culture saoudien. Elle s’inscrit dans une série de recherches, soutenues par le Royaume, visant à mettre en lumière les racines historiques du pays et à repositionner la péninsule arabique comme un ancien centre de connaissances et d’échanges culturels.
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