Syrie: sanctions de l'UE contre des groupes responsables de massacres en mars
Drapeaux de l'Union européenne flottant devant le siège de l’UE. ©Pexels

L'Union européenne a décidé mercredi de sanctionner trois entités et deux personnes responsables des violences meurtrières intervenues en mars en Syrie à l'encontre de civils, issus notamment de la communauté alaouite.

Ces trois groupes pro-turcs et deux de leurs dirigeants ont été ciblés par ces sanctions (gel de leurs avoirs dans l'UE et interdiction de se rendre dans l'Union) pour leur implication dans des «meurtres arbitraires» et des «actes de tortures» en mars dernier dans plusieurs localités de la côte syrienne, selon le Journal officiel de l'UE.

La brigade Sultan Suleiman Shah, la division Hamza et la division Sultan Murad, sont accusés d'avoir participé à la vague de massacres contre des civils, principalement issus de la communauté alaouite, perpétrés en mars dans l'ouest du pays.

Les dirigeants de la brigade Suleiman Shah et de la division Hamza, respectivement Muhammad Hussein Al-Jasim et Sayf Boulad Abu Bakr, sont les deux personnes ajoutées par l'UE dans la liste des personnes sanctionnées pour de «sérieuses violations des droits humains».

Ces massacres avaient fait plus de 1.600 morts, essentiellement alaouites, en marge d'affrontements entre les forces de sécurité et des hommes fidèles à Bachar al-Assad dans l'ouest du pays, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Les forces de sécurité, des groupes armés alliés ou des jihadistes étrangers ont été rendus responsables de ces exactions, les pires depuis qu'une coalition menée par le groupe islamiste sunnite radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) a chassé Bachar al-Assad du pouvoir le 8 décembre.

Mercredi, l'UE a également publié les actes juridiques nécessaires à l'entrée en vigueur de la levée de toutes les sanctions économiques qui avaient été imposées à la Syrie pendant la guerre civile. Cette levée des sanctions avait été décidée par les ministres des Affaires étrangères de l'UE le 20 mai.

AFP

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