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la Cour pénale internationale (CPI) ©Ib

L'Union européenne «regrette profondément» les sanctions des États-Unis contre quatre magistrates de la Cour pénale internationale (CPI) et soutient «avec force» l'institution de La Haye, a souligné la Commission vendredi.

«La Commission soutient pleinement la Cour pénale internationale et ses fonctionnaires». La CPI doit être «libre d'agir sans pression», a écrit la présidente de l'exécutif européen, Ursula von der Leyen, sur le réseau social X.

La Cour pénale internationale est la «pierre angulaire de la justice internationale et de la lutte contre l'impunité», a ajouté devant la presse Anitta Hipper, porte-parole de la Commission.

«Nous regrettons profondément la décision d'imposer des sanctions à quatre» magistrates. «Nous apporterons tout notre soutien pour assurer la protection de la Cour et de son personnel», a-t-elle poursuivi.

Washington a sanctionné jeudi quatre magistrates de la Cour pénale internationale (CPI), estimant que leurs procédures visant des soldats américains ou l'exécutif israélien étaient «illégitimes» et «politisées», une initiative immédiatement réprouvée par l'institution de La Haye.

Les mesures annoncées - interdiction d'entrée sur le sol américain, gel des avoirs détenus aux Etats-Unis - visent d'ordinaire des criminels ou des dirigeants politiques de pays adverses, plutôt que des magistrats.

Les magistrates visées sont Solomy Balungi Bossa et Luz del Carmen Ibanez Carranza, à l'origine d'enquêtes de la CPI sur des crimes de guerre présumés de soldats américains en Afghanistan.

Mais aussi Reine Alapini Gansou et Beti Hohler, qui ont autorisé la CPI à émettre des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant.

Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, a appelé vendredi les Etats-Unis à retirer ces sanctions, se disant «profondément troublé» par ces «attaques» contre la CPI.

Avec AFP 

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