
Face à une pénurie d’eau sans précédent, l’Autorité nationale du Litani tire la sonnette d’alarme et appelle à une gestion rigoureuse et solidaire des ressources.
Dans un communiqué, elle met en garde contre la chute dramatique du niveau des eaux dans le projet d’irrigation Qasmiyé-Ras el-Aïn, qui dessert les régions de Saïda et Tyr.
Selon l’autorité, le débit du fleuve Litani a diminué de près de 50% par rapport à l’an dernier. Cette baisse alarmante s’explique par plusieurs facteurs conjugués: un déficit pluviométrique de l’ordre de 30%, un tarissement partiel des sources et nappes phréatiques, ainsi qu’une évaporation accrue due aux températures exceptionnellement élevées.
Dans ce contexte tendu, l’autorité appelle les abonnés et les agriculteurs des zones concernées à coopérer étroitement avec les équipes de distribution d’eau et les comités agricoles locaux. Objectif: coordonner la répartition des volumes selon les zones et garantir une gestion équitable, rationnelle et efficace.
Elle insiste également sur l’importance de respecter scrupuleusement les programmes d’irrigation, tant en ce qui concerne les horaires que les quantités allouées à chaque utilisateur. Tout dépassement pourrait déséquilibrer davantage un système déjà mis à rude épreuve.
Par ailleurs, il est formellement interdit de rejeter l’eau résiduelle vers la mer ou les exutoires après l’irrigation. Ces quantités doivent impérativement être réutilisées dans les terres agricoles, afin de minimiser les pertes en cette période critique.
L’Autorité conclut en lançant un appel à la responsabilité collective. Réduire le gaspillage et optimiser l’usage de l’eau sont aujourd’hui des impératifs pour préserver la saison agricole, soutenir la sécurité alimentaire nationale et garantir la durabilité des ressources.
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