Moyen-Orient: des compagnies pétrolières en Irak «évacuent» une partie du personnel
Le soleil se couche derrière les torchères enflammées du complexe de la raffinerie de Dora (Daura) à Bagdad, le 22 décembre 2024. ©Ahmad Al-Rubaye / AFP

Des compagnies pétrolières dans le sud de l'Irak ont «évacué» une partie de leur personnel étranger, ont annoncé lundi les autorités du secteur, précisant toutefois que leurs activités n'étaient pas impactées.

Ces évacuations interviennent «en raison de la situation sécuritaire dans la région», a indiqué à l'AFP un responsable du secteur s'exprimant sous anonymat.

Le géant britannique BP, l'italien ENI et le français TotalEnergies sont cités dans le communiqué de la Basra Oil Company, organe étatique supervisant les opérations pétrolières dans la province de Bassora, principale région d'extraction des hydrocarbures en Irak.

L'annonce intervient dans un contexte régional explosif, après le déclenchement le 13 juin d'une guerre entre l'Iran et Israël, et les frappes américaines menées dimanche sur des sites nucléaires en Iran.

Mais ni le géant pétrolier russe Lukoil ni les entreprises chinoises n'ont modifié leur présence, poursuit le communiqué de la Basra oil company.

La compagnie britannique BP, opérant sur le champ de Rumaylah figure parmi les sociétés qui ont «temporairement évacué une partie du personnel étranger», selon le communiqué.

Cela «n'impacte pas le processus de production, le personnel irakien effectuant toutes les opérations de fonctionnement et de surveillance» nécessaires «en coopération à distance» avec l'opérateur britannique, précise le texte.

Concernant le français TotalEnergies, la Basra Oil Company relève «une évacuation de 60% du personnel, en prévision de tout imprévu, sans impact sur les opérations pétrolières».

L'Italien ENI «a progressivement réduit son personnel de 260 employés à 98 actuellement, qui travaillent normalement (...) en coopération avec le personnel irakien», ajoute le texte.

Interrogé par l'AFP, ENI a confirmé avoir «réduit la présence de son personnel sur le site de Zubair» dans le sud de l'Irak «par mesure de précaution», précisant qu'il continuait de «surveiller la situation» au Moyen-Orient.

Pour l'Irak, deuxième producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), l'or noir représente 90% des revenus.

En avril, le pays a exporté en moyenne 3,3 millions de barils par jour, selon les statistiques publiées fin mai.

Le pays dispose de 145 milliards de barils de réserves prouvées de pétrole, ce qui représente 96 ans de production au rythme actuel, selon la Banque mondiale (BM).

AFP

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