
L'Union européenne a annoncé lundi avoir trouvé un «accord de principe» avec l'Ukraine en matière de libre-échange, notamment sur le volet sensible des importations agricoles.
C'est un accord «équilibré, juste et réaliste», a assuré le commissaire européen en charge du commerce Maros Sefcovic, qui a insisté sur les quotas pour les «produits sensibles comme les œufs, le sucre et le blé».
Afin de soutenir Kiev face à l'invasion russe, l'Union européenne avait instauré depuis 2022 et jusqu'au 5 juin dernier une exemption de droits de douane sur des produits agricoles ukrainiens.
Mais les agriculteurs européens dénonçaient régulièrement une «concurrence déloyale» de l'Ukraine, géant agricole, et demandaient de revenir aux quotas en vigueur avant la guerre, dans un accord de 2016.
Bruxelles estime avoir trouvé un équilibre, grâce au compromis scellé avec Kiev durant le week-end.
Avec le nouvel accord, «nous sécurisons les flux commerciaux de l’Ukraine vers l'Europe. (...) En même temps, nous continuons à protéger les intérêts de nos agriculteurs», a affirmé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
Pour rassurer la profession, l'UE promet des quotas sur les produits tels que le blé, le maïs, le sucre, le miel, la volaille et les œufs, tandis que d'autres produits seront entièrement libéralisés comme le jus de raisin ou le lait fermenté.
Globalement, «l'UE ouvrira davantage son marché aux produits ukrainiens qu'avant la guerre, tout en tenant (...) compte des sensibilités de certains secteurs agroalimentaires», explique la Commission.
Bruxelles insiste sur des clauses de sauvegarde en cas de déstabilisation du marché. L'UE mentionne aussi un engagement de l'Ukraine à «aligner progressivement ses normes de production» sur celles de l'UE, d'ici 2028, notamment en matière d'utilisation des pesticides.
Cet accord de principe doit encore faire l'objet de discussions techniques, avant d'être soumis aux États membres.
Depuis le 5 juin, en attendant un compromis, l'Union européenne avait mis en place des mesures transitoires revenant aux quotas de 2016 et très critiquées par Kiev.
Avec AFP
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