Dernière ligne droite dans les négociations commerciales UE-USA
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Les négociateurs européens vont s'efforcer ce week-end de trouver les bases d'un accord avec leurs homologues américains, afin d'éviter à l'Union européenne l'imposition de droits de douane après le 9 juillet, a-t-on indiqué vendredi de sources diplomatiques.

Passée cette date, et faute d'accord entre les deux géants commerciaux, des droits de douane pouvant atteindre les 50 % pourraient être imposés aux importations européennes aux États-Unis.

Le négociateur en chef de l'UE, le commissaire européen au Commerce Maros Sefcovic, s'est rendu à Washington cette semaine pour rencontrer ses homologues américains.

Vendredi, les perspectives d'un accord restaient incertaines.

«C'est difficile. Tous les scénarios sont possibles», faisait valoir un diplomate. «Un accord de principe avant la date limite n'est pas impossible», soulignait un autre.

Les négociations commerciales entre les 27 et le reste du monde sont de la seule responsabilité de la Commission européenne, qui rend compte régulièrement de l'avancée des discussions aux États membres, comme elle l'a fait à nouveau vendredi.

Le président américain Donald Trump devrait faire connaître ses intentions la semaine prochaine, mais l'Union européenne, son premier partenaire commercial, ne sait toujours pas ce qui l'attend.

Le locataire de la Maison Blanche pourrait, en cas d'accord, décider de maintenir le gel des droits de douane qu'il a menacés d'imposer aux pays européens comme à d'autres dans le monde il y a plusieurs semaines. Il pourrait aussi les appliquer, faute d'avancée dans les discussions, ont expliqué ces diplomates.

L'UE est prête à trouver un accord, a rappelé jeudi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, soulignant également qu'en cas d'échec des discussions, l'Europe était prête à défendre ses intérêts.

Plusieurs pays, dont l'Allemagne, ont fait connaître leur préférence pour un accord rapide, y compris s'il devait prévoir des droits de douane de 10 %, à condition que certaines industries en soient dispensées.

«Il faut maintenant parvenir à un résultat rapide avec les États-Unis. Mieux vaut une solution rapide et simple qu'un résultat long et compliqué, avec des négociations qui durent encore des mois», a déclaré jeudi le chancelier allemand Friedrich Merz.

«Pour moi le bon accord, c'est l'accord qui est conclu le plus vite possible avec les tarifs les plus bas possibles et qui doit être juste et ferme», a déclaré de son côté le même jour le président français Emmanuel Macron.

 

Avec AFP

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