
Des négociations sont en cours entre les autorités syriennes et des représentants des druzes dans le sud de la Syrie pour parvenir à un arrêt des combats qui ont fait une centaine de morts, a indiqué lundi soir l'un des principaux groupes armés druzes à l'AFP.
Les forces gouvernementales syriennes progressent vers la ville de Soueïda, tenue par des combattants druzes, après les affrontements qui les opposent depuis dimanche à des tribus bédouines de la région.
«Des négociations sont en cours entre les notables de Soueïda et des représentants du ministère de la Défense et des forces de la Sécurité générale pour parvenir à une solution», a déclaré à l'AFP Bassem Fakhr, porte-parole du Mouvement des hommes de la dignité.
Lundi soir, les autorités religieuses druzes de Soueïda ont appelé dans un communiqué à un cessez-le-feu et affirmé qu'elles n'étaient pas opposées à l'État central.
Bassem Fakhr a accusé les combattants bédouins de participer aux côtés des forces gouvernementales à l'assaut contre les localités druzes, et de se livrer à des exactions: «ils tuent, brûlent et pillent», a-t-il dit.
Selon lui, cinq localités aux abords de Soueïda sont tombées aux mains des forces gouvernementales.
Lundi après-midi, les forces gouvernementales qui avaient dépêché d'importants renforts dans la région ont pris le contrôle d'Al-Mazraah, un village druze aux abords de Soueïda, a constaté un correspondant de l'AFP.
Ces forces, appuyées par des chars, se sont déployées dans le village, où se trouvaient également des combattants tribaux bédouins.
Le porte-parole a rappelé que son mouvement n'était pas opposé aux forces gouvernementales et qu'il était parvenu, avec d'autres groupes armés druzes, «il y a plusieurs mois, à un accord avec le ministère de la Défense pour constituer une entité militaire et sécuritaire formée des fils de Soueïda» qui contrôlerait la ville sous l'égide des autorités.
«Nous sommes avec l'État, mais l'État a tardé à appliquer l'accord», a-t-il dit.
En janvier, son groupe et l'autre principale faction druze, la Brigade de la Montagne, avaient affirmé être prêts à rejoindre une nouvelle armée nationale, après l'éviction du président Bachar al-Assad un mois auparavant par une coalition de rebelles.
AFP
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